En Côte d’Ivoire, le PDCI accepte la candidature de Henri Konan Bédié en vue de la présidentielle d’octobre, mais recale celle de son challenger Kouadio Konan Bertin. A l’approche de l’élection, les rares obstacles qui s’érigeaient en interne à l’investiture de l’octogénaire, ancien chef de l’Etat, sont quasiment tous tombés.
Il ne fait plus guère de doute que Henri Konan Bédié, 86 ans, sera investi candidat du PDCI à l’élection présidentielle d’octobre. La totalité de la machine de l’ancien parti unique s’est mise en branle pour cela. L’octogénaire a rallié à lui les « jeunes » qui pouvaient prétendre à concourir, à l’instar de Jean-Louis Billon, 56 ans, devenu son porte-étendard. « Vous verrez un capitaine âgé entouré de jeunes. Vous aurez un vice-président jeune dans cette équipe », a asséné l’ancien ministre dans une interview à Life TV cette semaine. Quant à ses propres ambitions ? « Ce n’est que partie remise », a promis Jean-Louis Billon.
Seul un autre quinquagénaire s’est risqué à déposer un dossier de candidature contre Henri Konan Bédié. Kouadio Konan Bertin, plus connu par ses initiales, KKB, qui avait déjà concouru hors parti à la présidentielle de 2015, récoltant moins de 4% des voix et une longue ostracisation. Ce jeudi, le comité des candidatures du PDCI a retoqué son dossier. Contacté par RFI, KKB, qui invoquait la démocratie interne pour justifier sa candidature, dit attendre d’être formellement notifié de la décision, qui semble le surprendre. « Ce comité n’est pas impartial. Il est nommé par un candidat. Il aurait fallu qu’il soit paritaire », dénonce-t-il, n’excluant pas un recours.
Après quelques jours d’examen de l’éventuel contentieux, la liste définitive du ou des candidat(s) sera publiée en milieu de semaine prochaine. Puis les conventions locales désigneront le candidat les 25 et 26 juillet. Henri Konan Bédié a devant lui un boulevard jusqu’à l’investiture.