La gestion de la pandémie par le Sénégal intéresse et inspire à l’étranger. Le Roi du Maroc veut coordonner avec certains pays amis dont le Sénégal, une réponse coordonnée contre la pandémie. Tandis que l’ancien Premier ministre anglais est disposé à accompagner le plaidoyer pour l’annulation de la dette des pays africains.
L’annonce du chef de l’Etat français Emmanuel Macron sur l’annulation de la dette continue de mettre en lumière le travail remarquable de Macky Sall dans ce domaine. A tout seigneur tout honneur, le dirigeant sénégalais a été le premier à parler du réaménagement de la dette des pays en développement, face aux contraintes créées par la lutte contre le Covid-19.
Et pourtant…
Son appel, longtemps resté sans effet, a reçu un grand écho favorable le dimanche dernier, lorsque le Pape François a, à l’occasion de la messe pascale à la Basilique Saint Pierre de Rome, souhaité, entre autres, une annulation, sinon carrément une annulation de «la dette qui pèse sur les budgets des pays les plus pauvres». Le Président français vient de donner un nouvel impact à cet appel, et l’on peut s’attendre à ce que l’onde de choc ne reste pas là.
Il faut dire qu’au delà des considérations politiciennes, la gestion de la pandémie demande un effort concerté de tous, surtout de la part des Africains. C’est en ce sens qu’il faut prendre l’appel d’hier du Roi Mohammed 6 du Maroc au Président sénégalais, demandant à ce dernier de soutenir une initiative visant « à réunir quelques pays amis, dont le Sénégal, pour apporter une réponse solidaire et concertée contre la pandémie ».
Cette réponse solidaire et concertée s’est également manifestée par le soutien du Fonds monétaire international qui a annoncé hier la mise à disposition de 266 milliards de Cfa pour appuyer le Programme de résilience économique et sociale (Pres) de la Force Covid-19.
Et des échanges téléphoniques…
Dans la soirée d’hier, le chef de l’Etat sénégalais a également échangé avec l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair. Les échanges entre les deux personnalités ont tourné autour de la gestion par le Sénégal de cette crise. L’ancien dirigeant britannique, qui se trouve aujourd’hui à la tête d’un cabinet de lobbying, a compris l’intérêt de soutenir l’initiative sénégalaise d’annulation de la dette des pays africains, et s’est dit disposé à apporter l’expertise de son institut pour porter un plaidoyer en ce sens.