« Il faut que tous ceux qui ont assassiné des Guinéens soient traduits devant la Cour pénale internationale. Les chefs d’Etat ont peur de la Cour pénale internationale et c’est ce qui limite les dégâts » : les propos sont de Chérif Mohamed Haidara, président du GOHA (Groupe organisé des hommes d’affaires) en Guinée et un des leaders du Front national pour la défense de la constitution (Fndc).
En exil à Dakar, il alerte sur les menaces qui pèsent sur son pays du fait du régime d’Alpha Condé.
A l’en croire, « 2000 opérateurs économiques sont victimes de destructions de leurs biens », parce qu’ils ne sont pas membres du Rpg, et donc ne bénéficient pas des marchés publics, accuse-t-il d’emblée. L’invité de Seneweb estime qu’en Guinée, il aurait pu être emprisonné ou assassiné comme l’ont été « Plus de 100 jeunes enterrés dans un cimetière à Bambeto, à cause de Alpha Condé ».
« Tant que ma sécurité n’est pas sûr, je ne peux pas retourner en Guinée, ma sécurité est nettement menacée. Mon souhait est de rencontrer les hautes autorités du Sénégal. On attend d’être soutenu et par l’Etat et par les citoyens sénégalais. J’aimerais rencontrer le président Macky Sall et discuter avec lui en tête-à-tête pour les intérêts de la Guinée. C’est mon grand frère. Et je voudrais le remercier pour l’ouverture des frontières pendant la période d’Ebola », dit-il.
Quid d’un éventuel retour dans son pays d’origine ? « Je ne peux pas retourner en Guinée pour m’exposer à des assassinats ou à des kidnappings. C’est au peuple de Guinée de se préparer pour barrer la route à Alpha Condé, ça ne marchera pas. Je demande à l’ensemble du peuple de Guinée de s’engager », appelle le président du GOHA.