La Cedeao, une organisation intergouvernementale ouest africaine, dont est membre le Niger, avait donné sept jours aux putschistes qui ont renversé le pouvoir le 26 juillet dernier pour rétablir le Président du Niger dans ses fonctions. Le délai est aujourd’hui dépassé.
Le compte à rebours imposé par la Cédéao est arrivé à son terme dimanche 6 août. La semaine dernière, une délégation de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait tenté de négocier avec les putschistes du Niger. En vain.
L’organisation intergouvernementale s’était par conséquent dite prête à intervenir contre ceux qui avaient renversé le pouvoir le 26 juillet dernier si le président élu Mohamed Bazoum n’était pas rétabli dans ses fonctions sous sept jours.
La perspective d’une intervention armée suscite inquiétudes et critiques. Samedi 5 août, les sénateurs du Nigeria, poids lourd de la Cedeao avec ses 215 millions d’habitants et qui partagent une frontière de 1 500 km avec le Niger, ont appelé le président Bola Tinubu à « renforcer l’option politique et diplomatique ».
La Cedeao et les pays favorables réclament un retour à l’ordre constitutionnel et la libération du président Bazoum, retenu prisonnier. « Nous condamnons la tentative de coup d’État au Niger qui constitue une grave menace pour la paix et la sécurité dans la sous-région », a déclaré dimanche soir le président ivoirien Alassane Ouattara. Il a jugé « essentiel » de « rétablir l’ordre constitutionnel » et de « permettre au président Bazoum démocratiquement élu d’exercer librement ses fonctions ».
la voix du saloum