Depuis la mort du roi Goodwill Zwelithini, en mars dernier, l’une de ses veuves assurait la régence jusqu’à la nomination d’un futur monarque. Mais elle est décédée à son tour la semaine dernière, à l’âge de 65 ans, et sera inhumée jeudi, à l’aube, conformément aux traditions. Un décès qui a fragilisé un peu plus l’unité au sein du clan royal et révélé au grand jour les tensions.
Les discussions s’intensifient au sein du palais royal de Nongoma, dans la région du KwaZulu-Natal, alors que s’approchent les funérailles de la reine régente, Shiyiwe Mantfombi Dlamini Zulu, décédée fin avril. Si la famille royale avait offert jusqu’à présent une image d’unité, et se concertait en privé pour déterminer qui montera sur le trône, elle se déchire désormais en public à coups de conférences de presse et de communiqués.
De plus, certaines parties ont décidé de faire appel aux tribunaux… La première des six femmes du roi Zwelithini demande à la cour de la reconnaître comme épouse principale, puisqu’elle est la seule à être unie au monarque par un mariage civil. Dans une autre plainte, deux de ses filles estiment que le testament laissé par leur père est un faux et demandent sa suspension.
Si le roi des Zoulous ne possède plus aujourd’hui de pouvoir exécutif, il conserve beaucoup d’influence sur le plus grand groupe ethnique d’Afrique du Sud. Goodwill Zwelithini, roi zoulou depuis 1971 et décédé en mars à l’âge de 72 ans, était le monarque le plus influent d’Afrique du Sud, une autorité morale pour 12 millions de Sud-Africains. La ministre des Affaires traditionnelles, venue rendre hommage à la reine défunte, espère donc que la paix et la stabilité seront rapidement rétablies au sein de la famille royale.