À mon illustre père Serigne Pape Malick Sy
Entre allégresse et adresse, me voici altesse,
À la plume pour magnifier ta haute noblesse,
Endormi sous les lauriers de la sagesse dressant le coeur à l’amour et à la grâce
À longueur de journée entre les monts où les vents se confessent,
Les étendards sont hissés en masse,
Devant les foules en liesse
Tout le long de ces allées dressées en messe dans les paroisses,
Fajar, les cœurs en ébullition à Fass,
Écoute-moi chanter son Eminence, petit-fils du secret cacheté d’Aboul Abbass
Tes discours inspirés au-delà du Lotus des Confins rappellent le silence des hommes de Dieu, qui avaient posé leurs pieds dans les hauts parvis sur les tapis en fleur de lys
Je ne cesse de jeter un regard dans tous les sens pour capter l’essence de ta noble science qui essaime dans toutes les consciences
Je sens ces ondes revigorer mes sens
Et ta voix bercer les hommes en résipiscence,
Les troubleurs ont fixé leur regard sur le mensonge, songe des hommes dont les manèges sont hibernés à jamais en bloc de neige, leurs messages sont vidés de tout sens, incongrues leurs démarches, isolés de la marche de l’univers
Ton enseignement est la sève des hommes aguerris, mystique sciée, sous la sacralité des saveurs, douceur des vents, malheur à ceux qui posent les pieds sur le feu des saints que le saint Illustre a rendu si ardent
Fajar nous parle de toi, loin du tintamarre des hommes avares, aux comportements bizarres
L’air pur suinte de ce tonnerre rare, le nectar se profile à l’horizon, l’aube naissante laisse apparaître le vert de l’Islam, ces vers de terre qui se glissent dans ces vases entrouverts, le silence entonne les vers dictés par l’univers et les vagues si douces de la mer témoignent du père que tu es pour nous natifs de Cap-Vert, Ô noble Malick, sincèrement attachés à toi, humblement, nous voici heureux de te chanter en fines prières
Exaltés nous sommes, ô cher père, hommes et femmes éteints en toi,
Au pied du dôme en forme d’atomes, somme des psaumes, l’âme est épanouie, Sham en témoigne, le mystère codifié de Malick est révélé, il est avec certitude le Béni du royaume des privilégiés
Nous voici sevré par tes prêches si noblement étalés, qui ont cristallisé nos croyances en sublime faïence
Me voici, cher père, heureux de te célébrer, épanoui dans cette balade mystique qui rappelle le sitar rustique qui désamorça en un clic, ce cobra inique
Ton œil droit berce le silence de l’univers, perse ses mystères, tu es le symbole de l’élégance, le secret qui abrège toute souffrance et la mystique qui endort toute angoisse
Vis cher père, vis, sans peine ni haine, car les veines de ton indexe droit transforment tout mal en pure munificence
## Shasty ##