Après une accalmie de quelques semaines, de violents affrontements ont repris à Ngor. Les populations qui veulent l’implantation d’un lycée en lieu et place d’une brigade de gendarmerie qui est en train d’être érigée dans un espace situé à côté du rond-point de la localité, se sont affrontés avec les gendarmes. Des blessés et plusieurs dégâts matériels ont été dénombrés. Selon des témoins, deux morts ont été déplorés.
De violents affrontements ont éclaté à Ngor entre les populations et les forces de l’ordre. Des affrontements qui avaient débuté il y a quelques semaines et qui avaient connu une accalmie après des négociations entamées. Les populations s’insurgent contre une décision d’implanter une brigade de gendarmerie sur le parking de Ngor. La mairie et les populations de la localité estiment que ce terrain devrait plutôt abriter un lycée. Raison pour laquelle les jeunes ont déclenché les hostilités pour empêcher l’édification de la brigade de gendarmerie.
Armées de pierres et de cocktails Molotov, les populations font face aux gendarmes qui ont déployé un impressionnant dispositif et qui usent de grenades lacrymogènes pour repousser les jeunes déterminés.
L’odeur âcre des gaz lacrymogènes empeste toute la localité. Des pierres, immondices, pneus et autres objets incendiés jonchent la chaussée.
L’on nous signale que la situation est tellement catastrophique que le centre de santé Diogali Mousssa Samb, de la localité a été obligé de transférer ses malades à l’hôpital Abass Ndao. Certaines personnes âgées ont transférées à l’île de Ngor via des pirogues.
Plusieurs blessés ont été enregistrés et beaucoup de dégâts matériels déplorés. Le président du mouvement « Ngor debout », Mamadou Ndiaye, a annoncé que deux (2) personnes sont mortes mardi soir. « Il y a deux décès. Une maman et une autre fille. Les décès sont dus aux affrontements. Difficile de savoir exactement ce qui s’est passé vu que personne ne peut sortir en ce moment », a confié M. Ndiaye. Du côté des gendarmes aussi, des blessés ont été enregistrés. Les jeunes de Ngor, déterminés, ne comptent pas reculer tant que leurs revendications ne sont pas satisfaites.
iGFM