Dans le cadre du Programme national de renforcement de capacités, Amnesty International Sénégal, en partenariat avec la Direction générale de l’Administration pénitentiaire et Open Society Foundations, a organisé un atelier de formation sous le thème « Cadres juridiques de protection des droits des détenus ».
La rencontre qui s’est tenue ce 17 octobre à Kaolack a été une occasion pour le président de Amnesty International Sénégal, Papa Diene Diop de faire un plaidoyer pour la restauration des lieux de privation de libertés du pays ainsi que des réformes judiciaires majeures pour désengorger les prisons.
« La majorité des prisons que nous avons dans le pays sont dans un état de vétusté avancé. Pour faciliter le travail des agents de l’administration, nous profitons de ces occasions pour demander à l’État de se pencher sur la construction de nouvelles infrastructures pour éradiquer le surpeuplement carcéral », a expliqué M. Diop.
Au delà de ces constructions de prisons, Amnesty International Sénégal demande aussi des réformes judiciaires en profondeur. « Certains délits doivent pouvoir sanctionner par des travaux d’intérêt général ou des sanctions pécuniaires pour soulager les lieux de privation de libertés », a-t-il plaidé.
« Les normes internationales dans le domaine de l’accès aux services juridiques notamment un avocat pour protéger et faire valoir les droits des personnes à toutes les étapes d’une procédure pénale ne sont pas remplies. Du côté des Magistrats aussi, nous notons un manque de personnel ce qui peut faire perdurer les détentions », a poursuivi le président de Amnesty International Sénégal.
B. TOURÉ