Au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro, le Sénégal enregistre sa troisième victoire consécutive en battant la Guinée sur le score de 2 à 0. Sans nul doute, cet après-midi, notre onze national a encore montré qu’il sait faire preuve de sérénité, d’assurance, de confiance en soi, de don individuel au bénéfice du collectif et de gestion optimale du chronographe. Seuls des hommes de métier, unis par leur patriotisme et une tactique collective payante peuvent nous gratifier de notre bonheur intégral, ici à Yamoussoukro.
Deux équations totalement différentes, au menu, durant ce match :
-une Guinée qui tenait naïvement à battre notre pays ou à avoir un match nul pour acquérir sa place dans la cour des grands du football continental;
-un Sénégal qui devait montrer, à nouveau, tout le bien que le monde du sport pense présentement de lui.
Bien évidemment, chaque équipe était armée d’une stratégie pour résoudre son équation. En ce qui concerne la Guinée, elle voulait manifestement créer une tension fort heureusement évitée par cette mature équipe sénégalaise.
Pour ce qui est du Sénégal, il cherchait, certes, une victoire mais avait tenu à préparer un plat sans empressement aucun : en clair, un plat préparé à petit feu, comme ce riz au poisson du mois de Ramadan. Il a donc concédé un score nul, à la première période. Ensuite, à la seconde période, il a marqué un but grâce au jeune Abdoulaye Seck et obligé l’adversaire à se découvrir, c’est le deuxième but du talentueux Illimane Ndiaye.
Cette équipe a une grande efficacité : 8 buts marqués en trois matchs de poule contre exactement 8 buts pour toute la CAN qui nous donné le titre au Cameroun. Par ailleurs, la greffe entre jeunes et anciens de la tanière, testée sur le terrain, a donné un bon résultat. Ce match confirme aussi que le coach sait bâtir une bonne stratégie à travers une gestion optimale du risque. Cela est bien repérable à travers des changements qui, jusqu’ici, vont dans la direction permettant d’arriver à bon port. A titre illustratif, rappelons-nous les changements opérés par le coach, contre le Cameroun, pour l’augmentation du rendement offensif de l’équipe, en lieu et place du rendement défensif. C’est un coach audacieux et sûr de la force de frappe qui peut prendre un tel risque lorsqu’on domine avec un écart d’un but pratiquement à la fin du match.
Nous ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué, en avançant que cette équipe a tout pour rentrer avec une deuxième étoile, si elle consolide et élargit ses acquis avec humilité, détermination, solidarité en tout temps et en tout compartiment du jeu, discipline tactique, concentration cathédrale, sens de la mesure, etc.
Pour les huitièmes de finale, les lions attendent de connaître leurs adversaires pour choisir la couleur de leur port tactique avec une boîte à outils si riche et une rage de vaincre sans borne supérieure.
Sportivement
Papa Abdoulaye Seck, depuis la Côte d’ivoire