Agé de 25 ans, le mis en cause a été arrêté par les policiers au courant du mois de mars après une dénonciation anonyme. En effet, les limiers ont opéré, le jours des faits, une descente inopinée sur l’espace où il officiait dans la vente de brochettes.
Sur place, les policiers ont réussi à retrouver 18 cornets de chanvre indien dissimulés dans un sac noir et caché sous la table dont se servait le prévenu pour effectuer son commerce. Face au juge, Alpha Diallo a nié les faits qui lui sont reprochés et a catégoriquement réfuté les propos que lui prête le procès verbal des enquêteurs.
« Je suis vendeur de brochettes et mon espace d’activité est fréquenté par d’autres jeunes que je ne connais pas. Le jour où la police a effectué une descente sur les lieux, ces derniers ont été les premiers à s’apercevoir de la présence des policiers avant de prendre la fuite, moi qui vendais sur place, je ne pouvais pas laisser mon commerce parce que je n’ai rien fait et c’est ainsi que les policiers sont venus me brutaliser avant de m’arrêter et de m’emmener avec eux », a expliqué le prévenu.
À la question du juge sur la propriété du sac qui contenait la drogue, Alpha Diallo en a rejeté la propriété et a refusé d’approuver que le produit a été retrouvé sous sa table. « Les jeunes qui ont pris la fuite l’ont laissé sur les lieux, la drogue ne m’appartient pas, je ne suis pas un trafiquant », dit-il.
Le mis en cause qui se défendait seul sans avocat clamait son innocence, mais peinait à convaincre la cour. « Je ne suis ni de près, ni de loin mêlé à cette affaire, je ne suis qu’un vendeur de brochettes qui cherche simplement à gagner sa vie « , a-t-il expliqué.
« Les enquêteurs nous disent que tu dissimulais la drogue dans les sandwiches à brochettes pour les écouler est-ce vrai ? » lui a lancé le juge, mais Alpha Diallo de rétorquer par la négative, soutenant que les limiers ont seulement voulu l’incriminer.
Dans son réquisitoire, le ministère public a invité la cour à appliquer la loi conformément au délit de détention et de trafic de chanvre indien. Dans son délibéré, le juge a disqualifié les faits de détention de drogue. Par ailleurs, le tribunal l’a condamné à un emprisonnement ferme de 2 mois et a ordonné la destruction de la drogue.