C’est avec stupeur que nous avons appris le rappel à Dieu de Abdoulaye Diaw dit Fakrou ou Baba Diaw pour les intimes. L’union sportive du Rail qu’il adorait et qu’il avait beaucoup aidé est en deuil le quartier Malamine Senghor qui l’a vu naître, aussi , et par delà, le Sénégal , dans son entièreté , son pays qu’il aimait tant , et auquel il a tant donné.
Brillant élève au point de taper dans l’œil de Senghor qui lui avait accordé à l’occasion une bourse d’excellence qui n’était octroyée qu’aux bons élèves, couronnée par de brillantes études dans l’hexagone, opérateur économique avisé ,entreprenant et visionnaire , il avait bâti un empire financier qui le mettait en bonne place dans le guiness des records et lui avait valu le respect et l’admiration de ses compatriotes. Empathique comme jamais il se penchait avec une sollicitude maternelle sur les multiples cas sociaux pressentis ou soumis. Que de problèmes résolus que de préoccupations prises en charge que de soucis effacés dans une totale discrétion par ce grand homme a l’élégance et aux allures chevaleresques du sportif qu’il fut dans l’anti chambre de la Hongrie, ce club mythique de quartier où il côtoyait les Djibi Thiongane Mamou Kéita Karamokho Kone Adama Thiogane et tant d’autres. Courtois et élégant , affable et doté d’une grande capacité d’écoute, il était devenu par la conviction de sa sagesse et la pertinence de ses analyses le confident, voire le recours et conseil d’un nombre incalculable d’hommes d’état de responsables politiques de tous bords d’artistes de sportifs ou de simples citoyens. Grand ami de Ousmane Tanor Dieng avec qui il entretenait d’étroites relations fraternelles , j’ai eu à plusieurs reprises l’avantage d’accompagner ce dernier dans chacune de ses descentes politiques à Thiès visiter sa famille qu’il avait pris soin de loger comme font les princes, dans un somptueux immeuble bâti à cet effet comme pour corroborer la prémonition de son père qui voyait en lui une fois devenu grand la clé de la résolution des problèmes de la famille.
J’ai perdu un grand frère et un ami qui m’appelait affectueusement , Weuthia , pseudonyme affublé par notre génération à tous ceux qui portaient le prénom, Ousseynou.
Mais, à Dieu nous appartenons à dieu nous retournons. Nos condoléances les plus émues à son frère cadet et homonyme Ablaye Diaw ancien sociétaire du Rail , à toute la famille, du Boundou à Dakar en passant par Guinguineo et Thiès. Que SWT l’absolve de tout manquement et l’agrée dans le plus illustre des paradis.
À Dieu grand, repose en paix, mission accomplie.
Ousseynou Keita