Ce mercredi 8 novembre 2023, le professeur Babacar Diop, du FDS les Guelewaars, a fait face à la presse. L’objectif, selon lui, est de prendre en témoin les sénégalais sur la démarche de l’Etat concernant ses adversaires sur la prochaine élection présidentielle, de la corruption du processus électoral, du non respect des décisions de justice mais aussi et surtout de l’Université qui est en danger.
C’est par un avertissement à quiconque tenterait de le barrer la route, lors de ses tournées politiques, que le président du FDS les Guelewaars a ouvert sa conférence de presse, de ce jour.
» Depuis des mois, j’ai engagé une tournée politique à l’intérieur du pays pour aller à la rencontre de notre peuple. Je veux construire un parti dont le Sénégal sera le bastion, mais dont le rayonnement s’étendra à toute l’Afrique. Cette tournée nationale m’a conduit successivement dans les régions de Kaolack, Diourbel, Louga, Saint-Louis, Matam, Thies, Dakar et Sédhiou. Ces rencontres avec le peuple nous permettent d’implanter notre parti à l’intérieur du pays, de collecter des parrains et de partager notre projet de souveraineté pour le Sénégal.
L’étape de Sédhiou a été particulièrement mouvementée à cause des agissements d’un Préfet et d’un commissaire de Police zélés qui ignorent leurs missions et leurs responsabilités. Ils ont tenté d’arrêter ma tournée sur des bases de motifs fallacieux, en violation flagrante de notre droit de circuler librement sans restrictions. Notre délégation leur a opposé une résistance ferme et catégorique, affirmant sa détermination à défendre ses droits jusqu’au bout en tenant le Préfet pour responsable de toutes les conséquences de cette confrontation. Nous avons des droits inaliénables qu’aucun petit fonctionnaire ne peut nous retirer.
J’avertis tous les Préfets qui tenteront de bloquer les prochaines étapes de ma tournée : un Préfet qui n’est pas capable d’interdire les tournées politiques d’Amadou Ba ne réussira jamais à interdire ma tournée nationale. Nous leur opposerons une résistance farouche et sans concessions sur le Sénégal. Nous en avons assez de la violence et de la brutalité du régime inique de Macky Sall », laisse entendre le président du FDS les Guelewaars.
Avant de pointer du doigt le processus électoral qui selon lui risque de biaiser le pluralisme politique, l’organisation d’élections libres et transparentes et l’expression des libertés d’opinion, de presse et d’association qui sont les fondements de notre démocratie.
« Ces acquis démocratiques arrachés de longues luttes sont aujourd’hui menacés par le régime despotique de Macky Sall qui ne peut tolérer qu’une liberté octroyée, surveillée, contrôlée, fichée. Dans le Sénégal d’aujourd’hui, l’opposition devient subversion et le citoyen un sujet le chef de l’Etat monarque absolu.
Et Le processus électoral n’est pas consensuel, il est contrôlé de bout en bout par le régime en place pour servir ses intérêts. Un processus corrompu et infesté qui met en danger la stabilité. Notre démocratie est bâtie sur a une longue tradition de concertations et de consensus forts autour du processus électoral. C’est cette démarche qui a permis l’organisation d’élections apaisées et deux alternances démocratiques au Sénégal. La brutalité avec laquelle Macky Sall a limogé les 12 membres de la Cena constitue une menace sur des élections apaisées. La désignation de nouveaux membres sans aucune consultation préalable de l’opposition est un précédent dangereux. Cette manière cavalière et brutale est source de tensions et de violences pré et postélectorales. Le Sénégal n’est pas à l’abri d’un nouveau cycle de violences pré et post-électoral. La prochaine présidentielle risque de faire partie des plus violentes de l’histoire électorale du pays. Nous récusons les nouveaux membres de la Cena. Nous mettons en doute la neutralité de ses nouveaux membres, leur intégrité et leur impartialité. Au nom de l’honneur et de la stabilité du pays, nous les appelons à démissionner. », a averti Dr Babacar Diop.
Il poursuit : « Nous en appelons à la construction d’un large front de l’opposition et de tous les candidats pour exiger des élections libres, transparentes et inclusives. Le moment est venu de nous unir autour de l’essentiel: la sauvegarde de notre démocratie. Notre parti Fds-Les Guelwaars est ouvert à toute initiative allant dans ce sens. Mais nous récusons toute idée saugrenue de report de l’élection présidentielle. Nous exigeons le respect du calendrier républicain : l’organisation de la présidentielle à la date du 25 février 2024 ».
Concernant, le cas Ousmane Sonko, à qui l’Etat refuse toujours le droit au fiche de parrainage, Babacar Diop demande à ce dernier de respecter les décisions de justice.
« Le refus de l’Etat de se soumettre au droit en appliquant les décisions de justice place le Sénégal définitivement dans la catégorie dangereuse des Etats hors-la loi. Un Etat hors-la loi est fondé sur la brutalité, la violence et la barbarie. Au Sénégal l’Etat de droit cède la place à l’Etat hors- la loi. L’Etat du Sénégal a pris délibérément la voie de violer ses propres lois et d’humilier ses propres magistrats. La justice est rendue désormais, non pas au nom du peuple, mais au nom de Macky Sall. Notre système judiciaire ressemble à celui des monarchies absolues archaïques : le président est lui seul une juridiction sans frontières. Il est à la fois la première instance, l’appel, le recours, la grâce et l’amnistie. Le Sénégal aborde le dernier virage vers l’établissement d’un pouvoir autoritaire sans frontières.
Nous saluons la décision historique du juge de Ziguinchor qui s’est opposé à la violation des droits de Ousmane Sonko. C’est pourquoi, nous exigeons sa réintégration sur les listes électorales. Ensuite, nous demandons à la Direction générale des élections de remettre une fiche de parrainage au mandataire de Ousmane Sonko pour lui permettre de recueillir des parrains au même titre que tous les candidats. Il n’appartient pas à des fonctionnaires de se substituer au Conseil constitutionnel qui est le seul organe reconnu qui a la légitimité de valider ou d’invalider une candidature ».
L’université en danger, c’est ainsi que le leader du Parti FDS les Guelwaars voir la fermeture des universités sénégalaises » Le refus des autorités académiques et universitaires d’organiser la reprise des enseignements en présentiel est incompréhensible et cache les dessous d’un agenda politico-électoral. Le calendrier et le fonctionnement de l’université ne peuvent dépendre de la logique électorale. Elle doit continuer de gagner son autonomie en refusant de servir les intérêts des clans politiques qui luttent pour le contrôle du pouvoir. Il n’y a aucune raison de continuer de fermer nos universités depuis presque six mois. J’exprime ma solidarité aux enseignants et aux étudiants qui luttent pour la réouverture des universités publiques ».
FMF