Dakarmidi – Le but de rassembler la famille libérale lors de cette tournée nationale, que recherchait Me Wade n’est pas finalement atteint. La scission du PDS est maintenant devenue officielle, et malheureusement ce, à quelques mois des élections législatives. Le camp de la lionne de Bambey menace de mettre sur pied une liste parallèle qui aura plus de légitimité face au peuple et chez les militants du parti. Pape Samba Mboup de son côté, continue de tacler sévèrement Karim Wade et ses soutiens.
Et c’est à Bambey dans un stadium archi-comble qu’il a mis en scène le sentiment amère qu’il éprouve face à l’équipe d’Omar Sarr, qui pour lui, est en train de tromper le vieux et à cause de son impopularité va rendre la tâche difficile au parti et ses alliés lors des prochaines échéances électorales. Même son de cloche chez Mamadou Massaly, qui menace à son tour tous ces ‘enturbannés » qui n’hésitent pas tard dans la nuit à prendre un verre d’eau fraîche au palais, de les démasquer et de créer une révolution silencieuse, capable de faire bouger les choses.
Le PDS est divisé en deux, voire en plusieurs groupes, le constat est ainsi fait, la journée d’hier à Bambey a révélé tous les désaccords entre responsables, anciens comme nouveaux, Karimistes et autres sympathisants. L’aile dure du Parti ne voudrait pas assister au bradage de leur formation par un clan, dont les membres ont été traités de tous les noms par les « anciens » qui ont décidé de reprendre la main avant que les choses ne s’embrasent. À ce rythme, Me Wade est obligé de jouer au sapeur-pompier et Karim Wade obligé de sortir la tête de l’eau pour montrer qu’il sait nager et qu’il ne s’est pas noyé.
« Le Baol est acquis au PDS mais pas à Karim Wade, et si ce petit groupuscule s’entête à vouloir faire régner le mensonge, nous allons prendre nos responsabilités pour ne pas plonger le PDS dans la face du ridicule », dixit en parabole Aida Mbodj. Tout Bambey avait convergé au stadium pour assister à cette belle rencontre, qui aura laissé planer les profondes mésententes qui sont en train de ruiner cette formation politique vieille de plus de 40 ans, dont 12 années passées à la tête du pays.
La Rédaction