Idrissa Seck a foulé lundi dernier les artères du département de Fatick, un signal fort, pour montrer au peuple qu’il sera effectivement de la partie et sur la ligne de départ en 2019.
Le patron de Rewmi jouera alors sa dernière carte face aux urnes et face aux populations, ces dernières qu’il n’a pas encore réussies à embarquer dans son bateau de projet de société après deux tentatives ratées. Fatick n’a pas été choisi au hasard, c’est la terre qui a vu naître l’actuel locataire du Palais de la République en 1962. Et Fatick ne sera pas non plus la dernière étape d’une longue tournée qui le mènera dans les contrées les plus reculées du pays. Cependant, l’ex PM sous Wade peine à faire oublier aux sénégalais les dures tensions politiques qui avaient secoué son parcours et ses relations avec son mentor d’antan, Me Wade.
Et dans la tête de beaucoup de sénégalais, le lion de Thiès est présenté comme celui qui avait discrètement enregistré Wade, alors qu’une intimité basée sur la confiance les liait. Il a tenté d’effacer ce film sombre « LUI ET MOI », une série radiophonique de fiction où à chaque épisode il révélait des secrets d’Etat oubliant son droit de réserve, un silence obligé, sorte de devoir moral, qui ne doit en aucun cas être réveillé face aux principes du secret d’Etat.
À Fatick où il était de passage, il a écouté les populations étaler leurs souffrances, et d’une mine rassurante, il « promet » sans promettre d’y apporter des solutions, une telle promesse qui ne peut convaincre les Fatickois, qui ont, lors des consultations de Juillet dernier, massivement voté pour le camp présidentiel.
En attendant des répliques politiques de la part des responsables APR locaux, Idrissa Seck poursuit tranquillement sa marche, espérant détrôner en Mars 2019, l’actuel Chef de l’Etat, Macky Sall, grand tombeur du Pape du Sopi, son ex maître à penser.
La rédaction