À Touba, la solidarité se conjugue en actes et en prières. La fondation Cheikhou Khadim a organisé des récitals de Coran et des Khassida de Serigne Touba en soutien à Bougane Gueye Dany, leader du mouvement Geum Sa Bopp, les Jambaars, aujourd’hui retenu dans les murs de la Maison d’arrêt de Tambacounda. Son “crime” ? Avoir apporté aide et réconfort aux sinistrés de Bakel, frappés par des inondations dévastatrices, sous l’égide de la coalition Samm Sa Kaddu, accompagné de ses camarades Anta Babacar et Thierno Boccoum.
Ce geste n’est pas une première pour Bougane Gueye Dany. Homme d’action et de compassion, il avait déjà répondu à l’appel du Khalife de Touba, accourant avec soutien et assistance lors des récentes pluies diluviennes qui ont ravagé la ville sainte. Pour beaucoup, Bougane incarne ce que la solidarité sénégalaise a de plus noble : se tenir aux côtés de ses frères et sœurs en temps de crise.
Dans une salle empreinte de spiritualité, les récitals du Saint Coran orchestrés par la fondation Khadimou Rassoul ne visaient pas seulement à implorer la libération de Bougane. Ils étaient aussi un élan d’unité pour soutenir celui qui n’a jamais hésité à répondre présent quand son peuple en avait besoin. Serigne Fallou Mbaye, voix de cette cérémonie, n’a pas mâché ses mots. Déplorant le silence de certaines figures religieuses et de nombreux disciples, il a exhorté chacun à prendre position avant que le pays ne sombre dans des turbulences plus grandes.
Le procès de Bougane Gueye Dany, prévu ce mercredi 30 octobre 2024, cristallise désormais toutes les attentions. Ses alliés politiques, les membres de sa coalition et les fidèles sympathisants convergeront vers Tambacounda pour lui témoigner leur indéfectible soutien. Plus qu’un procès, c’est un acte de solidarité nationale qui se joue, un élan collectif pour celui qui, sans relâche, fait vibrer les cœurs sénégalais au nom du bien commun.