Dakarmidi – Un mouvement dit de développement dénommé « Yeewuleen », et orienté vers la mise en œuvre de projets identifiés et portés par les populations bénéficiaires elles-mêmes, a été lancé dimanche 5 août 2018 au quartier Som de Thiès.
« Nous avons décidé d’un commun accord de réfléchir ensemble, de tracer ensemble une trajectoire commune pour prendre en main notre destin », a indiqué son président Moussa Sagna, lors d’une cérémonie de lancement près de l’Ecole Jacques Gaye, de Som.
Des hommes politiques, des proches et collaborateurs du responsable venus d’autres quartiers de Thiès et de Fatick où il a des attaches, ont assisté à la rencontre, nous apprend l’aps.
Créé le 17 juillet dans un contexte « économique difficile du pays », Yeewuleen (Réveillez-vous, en wolof) a « muri des réflexions centrées sur la recherche de solutions aux problèmes de développement auxquels nos populations sont confrontées’’, a-t-il ajouté.
Pour lui, le choix d’une nouvelle politique de développement est ‘’impératif’’ à travers la ‘’mobilisation de toutes les forces, toutes les connaissances et tous les savoir-faire’’ des différents segments de la société.
Il a précisé que le mouvement, « totalement apolitique », n’est « ni pour le pouvoir, ni pour l’opposition ». « Il n’y a pas un parrain derrière, il n’y a pas l’Etat derrière », a-t-il insisté, notant que Yeewuleen compte sur les contributions de ses membres.
Il n’a pas manqué toutefois de solliciter l’appui des autorités politiques pour l’achat des cartes de membres cédées à 500 francs CFA l’unité.
Pour le président de Yeewuleen, le mouvement « n’a pas pour seule vocation d’inciter les populations à participer au développement économique’’ du pays, démarche déjà adoptée par les autorités politiques du pays, mais « sans résultats dans les délais requis ».
Sa « nouvelle vision érigée en idéologie » consiste non seulement à élaborer des politiques de développement, mais aussi à « faire des populations les initiateurs, les acteurs et les réalisateurs des projets de développement’’, a dit Moussa Sagna.
Cette structure compte s’attaquer à l’inactivité et à la pauvreté dont souffrent les populations, lesquelles sont placées ‘’au début et à la fin de l’amélioration des conditions de vie’’. ‘’Il s’agit, a-t-il noté, de faire croire, par des réalisations concrètes, que les populations peuvent sortir de la pauvreté ou de la précarité’’.
Yewuleen cible des projets dans divers métiers, qui ont été recensés par les populations elles-mêmes à l’issue d’ateliers de partage, de réflexion et d’élaboration de projets.
La formation des femmes leaders, la formation en techniques de gestion financière, en production de javel, savonnerie et transformation de fruits et légumes sont au nombre des actions envisagées.
Les formations destinées aux femmes démarrent le 25 août, a-t-il annoncé.
Chez les hommes, une formation en aviculture, entre autres, est prévue. S’y ajoutent l’organisation de cours de vacances gratuits dans le quartier Som, ainsi que d’activités ludiques et sportives, de causeries sur des thèmes d’intérêt général.
Les formations proposées devraient permettre aux bénéficiaires d’être opérationnels à la fin. Elles seront suivies de ‘’mesures d’accompagnement, de dotations ou de financements’’, a assuré Moussa Sagna.
La rédaction