Dakarmidi – L’opération de renouvellement des permis de conduire et leur remplacement par des documents biométriques a démarré hier lundi 5 novembre 2018 à Thiès (ouest) où elle devrait se poursuivre jusqu’au 5 novembre 2019.
Le gouverneur de Thiès Amadou Sy a présidé au lancement de l’opération, en présence du directeur des transports routiers, Cheikh Omar Gaye, dans les locaux du service des mines et du directeur général de Gemalto, l’entreprise concessionnaire.
Les autorités ont suivi le processus d’enrôlement d’un requérant qui a pris une quinzaine de minutes, soit la durée moyenne pour les 300 personnes qui seront inscrites chaque jour sur une pré-liste, en vue d’éviter le rush constaté à Dakar lors du démarrage de l’opération le 3 septembre dernier, a dit M. Gaye.
Cinq postes sont installés pour enregistrer simultanément les données des demandeurs. Il s’agit, entre autres, de leur photo, groupe sanguin, signature et des empreintes des dix doigts. Ils peuvent revenir récupérer leur pièce au bout d’une semaine.
La vérification de l’authenticité du permis, peut toutefois allonger le temps d’enrôlement du requérant, précise le directeur des transports routiers.
Lancée officiellement le 3 août dernier par le Chef de l’Etat Macky Sall, avant de démarrer effectivement le 3 septembre à Dakar, cette opération a déjà permis à Dakar où elle a démarré, de débusquer beaucoup de faux et de vrais-faux permis, qui sont des facteurs d’insécurité routière, a noté M. Gaye.
Selon lui, contrairement aux anciens permis qui étaient imprimés sur papier et que des gens pouvaient falsifier, les nouveaux documents ne peuvent être copiés.
Sauf si les faussaires consentent à investir 10 milliards pour acheter la machine qui les confectionne, a-t-il dit, non sans relever que leur gain n’en vaudra pas la peine. Il s’agit d’une technologie de dernière génération que peu de pays, y compris des pays développés, ont déjà mise en œuvre, a souligné Cheikh Omar Gaye.
Le renouvellement des anciens permis qui constituent « le plus gros morceau », sera la première étape, avant la confection de documents pour ceux qui n’en ont jamais eus, a expliqué Michel Thomas de Gemalto.
« Cette équipe va rester au moins une année », a relevé le gouverneur de Thiès Amadou Sy, qui tout en invitant les titulaires de permis à se faire enregistrer, a précisé qu’il n’y a « pas besoin de bousculade, parce que toutes les dispositions seront prises pour que les permis puissent être délivrés dans de bonnes conditions ».
Le marché de la confection des permis biométriques est « une concession intégrale de 10 ans » octroyée à l’entreprise Gemalto qui, en plus d’avoir investi pour l’acquisition des machines, va réhabiliter les locaux des services régionaux des transports. Soit un coût global de 9,6 milliards de francs CFA.
L’entreprise se fera rembourser sur les contributions de 10.000 francs déposées par chaque bénéficiaire de permis.
Au terme de la concession, le matériel sera rétrocédé, en plus d’un transfert de compétences à l’administration sénégalaise qui va poursuivre son travail de routine, explique le directeur des transports routiers.
Selon lui, ce permis de conduire biométrique est « un premier pas » vers le permis à points, qui sera appliqué après un consensus avec les chauffeurs.
Après Dakar et Thiès, Diourbel sera la prochaine région à démarrer ce processus de numérisation des permis de conduire, nous informe l’Aps.
La rédaction