Dakarmidi- À l’horizon aux faces rayonnantes
Un bleu pâle annonce ta venue soulageante
Dans un coin du ciel au silence mystique
Ton abondance déferle, elle est certes mythique.
Tous les coups de vents prédisaient pourtant auparavant
Cette sublime naissance qui s’est immiscée dans tes vents
Fraîcheur des nuits, les astres s’exhibent, en exaltation, robustesse aux contours,
L’échange de civilités aux parvis des usagers sans détours
Les cieux sont timides, bien que comblés
Les étoiles laissent leurs larmes, comme Niagara, gicler
Les tapis dressés, aucun fil ne déborde,
Le temps est en action devant sa science séduite,
Réduite à l’observation des faits qui sillonnent le grand événement,
Majeur aux essences pures, le voilà qui arrive lentement !
Qui rappelle l’histoire, celle d’un désert Animé de partout, où sont arrimés les tapis rouges et verts!
Celle d’une vie qui va changer des destins, Voici venu Mawlud, quel hôte de marque qui débarque pour notre gain contre notre chagrin!
La pluie crie, les montagnes se cognent,
Nuit et aube sont devant le Juge digne
Qui tranchera en faveur de leur transition
Un canal ouvert fruit d’un bonheur en ébullition
Un nom annoncé, Ahmad aux cieux, Mohamed ici, et au-delà, ailleurs, partout précieux
Nos sensations, lui, Médine douce, unique repère
Berce le cœur de tes hôtes, à des kilomètres
Leurs voix résonnent, leur raison de vivre, ta noble vie.
Ils vernissent le temps
Et bénissent le chant,
Destiné à lui, le maître aux immenses trésors
De Dieu, ils proviennent, un don du ciel en or !
Les sapins sont dressés des cieux à la terre, des anges que des anges, en provenance de Beit Al Ma’mur,
Suivant pas à pas le rythme de cette naissance, Mawlud, Ô mois chanceux et pur
Au grand jour, la lueur terrestre s’intensifie,
Le Seigneur exalté, les âmes s’agenouillent, se prosternent et se retirent, l’Islam déroule son fleurissant tapis,
A Ahmad l’honneur de diriger la marche éclairée
Il hisse son étendard et les vents de Hirae le font flotter.
La pluie au contact plein de tact
Les mamelles s’entrelacent, face à la pression diurne
Et se briment les yeux par leurs actes,
Leur excès d’engagement sans bornes.
Rabi Al Awal arrive en grande pompe
Comme une bombe et illumine les ténèbres
Il ôte de notre chemin, les embûches
du désordre
Met de l’ordre dans nos vies à la manière d’une ruche et essaime la sainteté par l’entremise d’une colombe
Le mois délicieux,
Conclave des pieux !
Qui voit à sa douzième nuit
S’ouvrir les portes du Paradis
Mawlud’an Nabi Psl célébré
Prières et zikrs combinés
C’est la nuit de la sentence, de la naissance et de la repentance
De l’ascension, l’agrément et le rayonnement
Du Prophète (PSL), des adeptes et des exégètes.
De l’exil qui annihile toutes les manœuvres des incivils
Mois des Étoiles !
Le Prophète (PSL) émigra de la Mecque vers Médine au premier des trente jours
Mois du début des ennuis des polythéistes de Quraich qui voulaient s’opposer au
destin du bien aimé homme du Hijaz, le très sûr (PSL)
Celui qui réussit à traire du lait par ses saintes mains d’une chèvre malade, improductive et à abreuver Oummo Ma’bad et son époux Abou Ma’bad en plein désert.
A sa douzième nuit, date anniversaire de la naissance bénie, est consacré le socle de tous les repères
Du coup, il devient le mois préféré de Mame Abdou,
L’authentique figure de proue
Choisi aussi par Al Maktum le secret,
Symbole du charisme épuré et du savoir éclairé
Favori de Cheikh Al Islam,
Chantre de la pérégrination des âmes
Bien glorifié auparavant par le détenteur de la mission sacerdotale
Le patriarche El Hadji Oumar Foutyou Tall
Vanté partout par Khadimou Rassoul,
Le grand ennemi du mal, qui a harangué les foules
Loué jusque dans les profondeurs des rives
Par le rédempteur, Al Mahdi Al Mountazar, l’imam à la photo illustrative.
Nous voilà aux portes de ce mois béni
Qui abrite la naissance de Nabi (PSL)
Envoyé à nous pour illuminer notre vie!
Partout en tout temps ailleurs comme ici.
Papa Ibrahima Diassé