Ils constituent la denrée la plus prisée en cette veille de Tabaski, mais les moutons qui commencent à être nombreux dans les artères de la capitale comme peuvent en témoigner ceux qui empruntent ces voies, se font paradoxalement désirer. Pour espérer en disposer un seul, il faut au minimum compter, en tout cas pour ceux qui se vendent jusqu’à cette date dans la capitale, au minimum 100.000 f au niveau de plusieurs points de ventes visités par dakarmidi, en attendant la grande masse constituée des moutons des troupeaux.
Nos équipes ont pu relever que de la route de l’aéroport au rond point Liberté 6, en passant par le Boulevard Dial Diop et le stade de l’Amitié, c’est la croix et la bannière pour un père de famille qui y fait un détour et qui veut repartir avec une tête de mouton. À deux semaines de la Tabaski, il faut avouer que nombreux sont les hommes qui peinent à entendre bêler un mouton dans leur maison par faute de moyens suffisants. Il dépassent désespérément les bêtes sur les grandes avenues de Dakar car ne pouvant pas s’en procurer. « C’est trop cher, ils vendent à des prix exorbitants, je préfère attendre la dernière semaine avec l’arrivée notamment des troupeaux du Mali et de la Mauritanie, ces moutons là ne sont pas pour ma bourse », lance un père de famille désemparé qui ne sait pas où donner de la tête. Cet autre adulte marié récemment, nage aussi dans le désarroi, la somme qu’il a prévue pour payer un mouton est en deçà des prix du marché.. À l’instar de plusieurs autres, ces deux chefs de familles devront prendre leur mal en patience en se fixant un autre rendez-vous, car les moutons disponibles leurs sont quasi inaccessibles…
La rédaction