Le Président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums) a écopé lundi d’un blâme, lors de son jugement devant le conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature. Mais, Souleymane Téliko Diallo conteste cette décision et compte faire appel, selon un de ses avocats, Me El Hadj Diouf.
“Un blâme, un avertissement pourquoi ? Pour avoir dit ce qu’il devait dire , on ne l’accepte pas. On va interjeter appel immédiatement et incessamment. L’intimidation ne passera pas”, martèle sur Rfm, la robe noire.
Il n’y a pas de droit de réserve
A l’en croire, le droit de réserve ne porte pas sur les questions relatives à la profession et au développement technique. “C’est dans le cadre de sa profession qu’il agit. Et, le juge Téliko dirige d’ailleurs tous les magistrats du Sénégal, qui sont tous membres de l’Ums”, a-t-il poursuivi.
Le procès Khalifa Sall…
“Président Téliko n’est pas d’accord avec cette décision qui vise à museler les magistrats et plus particulièrement l’Union des magistrats du Sénégal (Ums). La Cour de la Cedeao avait condamné l’Etat du Sénégal dans le procès de Khalifa Sall pour la violation de ses droits”, a ajouté Me Diouf.
…Et les faits à lui reprochés
Dans une émission radio, le Président Téliko a regretté la condamnation du Sénégal dans le procès Khalifa Sall. Il lui est reproché d’avoir violé le devoir de réserve par la chancellerie qui a saisi le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature.