Dakarmidi – Le président de l’Union Nationale pour le Peuple (UNP), Souleymane Ndéné Ndiaye, après avoir annoncé hier mercredi (26 avril), son vœu de répondre favorable à l’appel du Chef de l’Etat Macky Sall, à ses anciens camarades du parti démocratique sénégalais (Pds), s’exprime sur les raisons véritables de cette décision.
« Le 21 Avril 2017, M. le Président de la République M. Macky SALL, saisissant l’occurrence des funérailles de la défunte mère de notre ami commun, l’ancien Ministre d’Etat Samuel SARR – à qui je renouvelle mes condoléances, en priant pour le repos de l’âme de son ascendant – a publiquement lancé aux anciens et actuels responsables du Parti Démocratique sénégalais (PDS), un appel à prêter main forte à ce qu’il a entrepris à la tête de notre pays.
En ce qui me concerne particulièrement, il a révélé en substance : « j’ai lancé cet appel à mon plus que frère Souleymane, avec qui je partage des origines Sine-Saloum, mais pas seulement, je n’en dirai pas plus.
Je lui ai dit, “ je sais que ce ne sera pas simple pour toi, car tu es devenu Chef de parti, mais fais tout pour prêter ton concours à ton frère et ami” ».
Le Président de la République Macky SALL a donc publiquement exprimé, que dis-je réitéré, son souhait de me voir travailler à ses côtés, pour le bien du Sénégal.
Il a bien raison de pronostiquer que les choses ne seront pas simples pour moi, elles ne le seront pas pour lui, non plus.
Il est toutefois des moments où l’appel de l’amitié, du devoir, que dis-je, l’appel de la patrie est plus fort que tout.
J’ai donc décidé, après mûre réflexion de serrer la main tendue par le Président de la République Macky SALL.
J’accepte et mon parti, l’Union Nationale pour le Peuple (UNP) avec moi, de participer à élargir la majorité présidentielle.
A cela, deux raisons majeures qui surpassent toutes les objections qui peuvent être émises de-ci –de-là :
L’amitié plus que trentenaire qui me lie à M. Macky SALL, et qui m’autorise à penser que travailler à ses côtés, comme je l’ai déjà fait par le passé – lui Premier ministre, moi Ministre du Travail – ne manque ni d’harmonie, ni panache, pour dire le moins· L’absence de toute distance idéologique entre le Président de la République et moi-même.
Au demeurant, une telle expérience ne serait pas une première, puisque le concept de majorité présidentielle élargie, théorisée dès 1974 par le Président Valéry Giscard d’Estaing a été testé à deux reprises au moins dans notre pays, avec un certain succès.
Afin que nul n’en n’ignore.
Souleymane Ndéné Ndiaye