Dakarmidi – Du rififi au sommet de l’Etat ivoirien, Ouattara ne s’entend plus avec l’ex rebelle devenu président du parlement de la Côte d’Ivoire, Soro Guillaume. Quelques proches du Président de la République auraient même proposé vue la gravité de la situation, d’ôter la vie au Président de l’Assemblée nationale comme ce fut malheureusement le cas pour Ibrahim Coulibaly (IB) tué le 27 avril 2011 dans des circonstances douteuses, au nord d’Abidjan …..
Guillaume Soro peu content de la situation politique de la Côte d’ivoire qui le fragilise au jour le jour, a décidé de prendre les choses en main. Il a ainsi opposé un niet catégorique à ses détracteurs nichés à la présidence, sur son isolement qui par ailleurs provoque l’imminente de sa mort politique, soigneusement concoctée depuis le palais de la République. C’est ainsi qu’il aurait décidé de réveiller un dossier chaud, un volcan dormant depuis 2010, à Bouaké, capitale de l’ex-rébellion armée, au centre de Daloa, au nord de Korhogo et au nord-est de Daoukro, quatre bases militaires qui lui sont entièrement favorables et acquises.
Ces hommes qui étaient au coeur de la rébellion sont sortis officiellement pour réclamer le reste de leurs primes, qui n’a toujours pas été payé par le gouvernement de Ouattara, qui avait pourtant promis de les régler intégralement et dans un court délai, mais rien n’y fit, et officieusement, l’affaire paraît plus coriace, elle est politique et non militaire, grave en ce sens qu’elle met Soro Guillaume au-devant de la scène avec un isolement et une fragilisation qui lui feront perdre son rang de numéro 2 de la République ivoirienne, le référendum de Ouattara est passé par là.
Dès lors, un duel terrible est ouvert entre le Président de l’Assemblée nationale et le Secrétaire Général de la présidence de la République, le ministre d’Etat Amadou Gon Coulibaly, actuel maire de Korhogo, poste qu’il occupe depuis plus d’un quart de siècle.
Cette ville est aussi un bastion sous le contrôle de Soro, où d’anciens éléments rebelles, intégrés en 2009 dans les forces de sécurité nationales à la suite de l’accord de paix de Ouagadougou signé en 2007, manœuvreraient ferme pour pousser l’ex capitaine en chef de la rébellion M. Soro, de rebondir, quitte à anticiper son ambition d’être installé au palais. Même si le Président Ouattara, lors d’une réunion hier nuit, à la présidence de la République, a voulu arrondir les angles et apaiser la situation, Guillaume Soro a donné ordre à ses hommes de rester vigilants face à une situation où le camp de Ouattara a tout simplement décidé de l’écarter du dauphinat, dont il était jusque-là le seul héritier.
Entre temps, d’autres « fils » de Ouattara ont grandi, ont des appétits, et veulent à tout prix que leurs noms soient aussi inscrits sur la liste de ses futurs potentiels héritiers, c’est le cas de Ahmed Bakayoko, ministre de l’intérieur, du probable futur PM, le puissant Amadou Gon Coulibaly ou encore de Adama Bictogo, un des hommes de main du Président, etc, tous prêts à aller sur la ligne de départ pour affronter Soro Guillaume.
Rappelons qu’il y a quelques 2 mois, l’actuel président de l’Assemblée nationale, M. Soro, a de manière flagrante renforcé sa sécurité, injecté un peu de fonds à ses troupes essaimées un peu partout dans les quatre coins du pays. Il a, entre autre décidé de croiser le moins possible le chemin de ses adversaires politiques. Pour preuve, Guillaume ne fréquente plus les restos d’Abidjan, et ne mange que chez lui, avec des repas préparés dans la plus grande sécurité, par peur d’être empoisonné ou « marabouté ».
Somme toute, la mutinerie se réveille doucement et les ex-rebelles ont cassé la poudrière de quelques camps de bataillons, sur leur chemin, ce qui leur aurait permis de se ravitailler en armement dont des ‘‘lance-roquettes et d’autres armes montées sur des pickups. Les lendemains de la Côte d’Ivoire s’annoncent ainsi sombres et si rien n’est fait cette situation pourrait conduire le pays vers une hémiplégie sécuritaire et une crise politique sans précédent. Guillaume Soro, en 24 heures a repris les cartes en main, la question est de savoir maintenant jusqu’où ira-t-il avec cette radicalisation?
Ce lundi, sauf revirement de dernière minute, le Président a la ferme volonté de remercier son actuel PM Daniel Kablan Duncan et d’introniser son grand ami, fidèle des premières heures, le ministre d’Etat Amadou Gon Coulibaly, que d’aucuns voient comme le principal héritier, aujourd’hui, le « fils le plus choyé », bien assis aux portes du maitre.
Nous y reviendrons
La Rédaction
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