Dakarmidi – Une dizaine d’élections présidentielles sont prévues en Afrique en 2018 : Egypte, Soudan du Sud, Mali, Zimbabwé, Caméroun. Et ce rythme soutenu se prolongera en 2019 au Nigeria, au Sénégal et en Afrique du Sud, trois Etats influents appelés à désigner leur premier magistrat au suffrage universel direct ou indirect.
En Sierra Léone, ils étaient en effet 16, dont deux femmes, le 7 mars, à briguer le fauteuil de State House, le palais présidentiel niché sur l’une des collines de Freetown, la capitale sierra-léonaise. Contre 20, le 10 octobre 2017, au premier tour de la présidentielle au Liberia voisin. Ils étaient 14 au Sénégal en 2012, « seulement » 8 en Guinée, en 2015, 14 au Burkina Faso et 30 en République centrafricaine, la même année. Enfin, 15 au Niger, 25 aux Comores et 33 au Bénin, en 2016. C’est dire qu’on se bouscule sur le parvis des palais dont les fastes supposés ou réels suscitent bien des convoitises et des vocations.
Preuve de vitalité démocratique ? Dévoiement du pluralisme ? Difficile de trancher, mais les avancées sont indéniables, notamment en termes de libertés individuelles, et les résultats palpables pour ce qui concerne l’amélioration de la qualité de vie.
Rien, en tout cas, ne semble pouvoir freiner l’ardeur de ceux qui, à l’image du célèbre personnage de bande dessinée le grand vizir Iznogoud, ambitionnent de devenir calife à la place du calife. Ni les risques inhérents à la compétition électorale dans les pays qui se refusent avec obstination à amorcer un virage démocratique, ni la peur du ridicule liée à la perspective de finir la compétition avec un score anecdotique. Encore moins le coût prohibitif pour le citoyen lambda, des cautions financières.
La rédaction