Dakarmidi – « Que risque le « bourreau » quand il aura abattu toutes ses cartes sans avoir totalement liquidé tous ses adversaires, et que devient-il quand il ne sera plus maître du jeu face à ceux-là à qui, il avait rendu la vie insupportable? » Entre 1988 et 2000, le Président Abdou Diouf était à la tête d’un pays qu’il ne dirigeait presque plus. Il avait perdu le contrôle sur tout et avait comme solution pour museler son opposition, la répression et la prison.
Abdoulaye Wade, alors farouche opposant au régime socialiste, à qui il reprochait d’être trop passif et inerte face à la récurrence de la demande sociale et le manque de réactivité et de génie à pouvoir booster nos infrastructures tout comme notre agriculture, était malmené, persécuté, au-delà des limites, humilié par le régime de Diouf, que n’a-t-il pas subi comme forfaiture, incarcération, embrigadement, répression et exclusion durant cette folle période !
Abdou Diouf avait une dent contre lui, car il savait que Me Wade allait tôt ou tard lui « chiper » son fauteuil de Président et conduire le pays vers une alternance. L’histoire universelle aura retenu que tous les hommes qui ont peur de la prison en général, en font leur arme de bataille pour liquider leurs adversaires, hors quand la lecture d’ouvrages mobilise la conscience d’un individu, le seul constat qu’il en tire est cet aspect de recueillement qu’il procure au persécuté une fois isolé entre quatre murs.
Cette forme malsaine qui était le dada de Diouf a refait surface sur nos terres avec cette seconde alternance et cela a pris le dessus sur les fondamentaux de la République, de la démocratie et des libertés individuelles. Le constat est clair, le camp de Macky Sall veut aller aux élections législatives sans potentiels adversaires, et cela s’explique par la peur bleue qui le gagne et qui ne cesse d’assiéger sa conscience et les actes de ses membres.
Le tunnel que le parquet général a fait emprunter à Bamba Fall, Bira Kane Ndiaye et compagnie est la même passoire dans laquelle il avait fait passer Sheikh Alassane Sène, resté 13 mois en prison sans jugement avec des motifs cousus sur mesure pour le priver de parole et de liberté. Il leur sera difficile d’avoir une liberté provisoire avant les législatives à moins d’un miracle, telle sera, cette balle de tennis que se passeront le parquet général et le juge.
Nous nous passerons de citer les différentes forfaitures commises par ce régime, de Karim Wade à Oumar Sarr, de Barthélémy Diaz à Aida Ndiongue, et la liste est très loin d’être exhaustive. Le silence d’église est de rigueur, seule la cloche retentit à l’heure de leur « crime » devant un peuple qui aura, dans son irascibilité, pris date avec l’histoire, afin de rectifier quelques-unes de ses pages, pourtant qu’il pensait déjà bien écrites.
La Rédaction
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