Nous avons appris avec une profonde consternation, le rappel à Dieu de Sidya Ndiaye, ce syndicaliste chevronné qui a consacre toute sa vie à la défense des travailleurs affiliés à son syndicat, la Fédération Générale des Travailleurs du Sénégal. Je l’ai vu à l’œuvre dans les années soixante dix défendre avec un acharnement digne d’éloges, ses militants qui travaillaient au chantier du stade Léopold Sédar Senghor, anciennement nommé « Stade de l’Amitié ».
Il ne se passait pas de semaine sans qu’il vinsse s’enquérir de la réelle application des accords signés entre les travailleurs et les employeurs chinois maîtres d’ouvrages. Il en était de même dans les secteurs d’activité nationale où il comptait beaucoup d’adhérents. Il a tellement parlé haut et fort que sa voix était devenue rauque pour avoir malmené ses cordes vocales.
Homme de rigueur et de citoyenneté agissante, il répugnait la compromission et les paroles de circonstances. Seule, la vérité était son compagnon de tous les jours, ce que peuvent témoigner tous ceux qui l’ont connu. Avec son rappel à Dieu, le syndicalisme sénégalais, voire africain a perdu un grand dirigeant, dont le vécu sera conséquemment écrit sur les fabuleuses tablettes de l’histoire syndicale sénégalaise.
À sa famille, à ses compagnons de lutte, à tous ceux qui l’ont connu et à tous les syndicalistes d’hier et d’aujourd’hui, nous présentons nos sincères condoléances et prions intensément pour le repos de son âme.
Majib Sène