Dakarmidi – « Boroom caq day moytu boroom baatu neen » a-t-on coutume de dire (celui qui porte un collier doit se méfier de celui qui en n’a pas). Notre pays est à quelques mois d’une élection présidentielle. Et pour cette compétition, j’ai, en toute liberté et en toute indépendance, choisi mon candidat qui s’appelle Macky SALL, ceci depuis 2012. Je me bats de toutes mes forces pour apporter ma contribution, aussi modeste soit-elle, à sa réélection qui, pour moi, ne fait pas l’ombre d’un doute. C’est pourquoi et en toute humilité, je me permets d’engager cette réflexion à haute voix et de dire à mes amis, frères, sœurs et camarades de la Mouvance Présidentielle ce que je pense, ce que je crois être bon pour le Sénégal et pour notre candidat.
Dans cette perspective, je dois avouer que cette réflexion repose sur des certitudes qui, bien sûr, n’engagent que moi.
La première certitude est que notre candidat est largement majoritaire. Son bilan position lui donne une avance certaine par rapport à ses adversaires. Certains me diront qu’un bilan ne suffit pas pour gagner sinon WADE n’aurait pas perdu en 2012. A ceux-là je réponds que comparaison n’est pas raison. Si WADE a perdu c’est parce que beaucoup de sénégalais croyaient qu’il allait transférer le pouvoir à son fils. Il a donc été battu par une « dévolution monarchique » du pouvoir supposée ou vraie. L’autre facteur qui a contribué à sa défaite dans le contexte actuel, ces deux arguments ne sauraient être opposés à Macky SALL d’autant plus qu’il propose aux sénégalais des perspectives rassurantes. Aussi, reconnaissons-le, il a le meilleur profil, il est calme, serein, travailleur, rigoureux, défend les intérêts du Sénégal, sécurise le pays, assure un leadership certain, s’occupe des Chefs religieux et des Cités religieuses.
Ma seconde conviction est que ces adversaires que je respecte beaucoup et qui sont pour certains des amis et des frères, ne font pas le poids devant lui.
En 2012 WADE avait en face de lui des candidats dont les quatres pouvaient en moyenne obtenir chacun 10% de l’électorat. C’était Macky qui a eu 26%, NIASS 14%, Tanor 11% et Idrissa 7%. Mais pour cette élection de 2019, si je vous demandais de me citer deux candidats adversaires de Macky qui franchiraient la barre des 5%, vous hésiterez avant de répondre.
Par ailleurs, analysant les résultats des dernières élections législatives et conscient qu’une opinion ne bascule jamais fondamentalement en une année, j’arrive à une conclusion rassurante. Jugez-en :
La coalition conduite par le Président WADE lui-même et comprenant les grosses pointures que sont Pape DIOP et Madické NIANG a obtenu 500.000 voix. Pour cette élection présidentielle, ces deux (Pape DIOP et Madické NIANG) sont tous candidats et vont grignoter sur ces 500.000 voix sans parler de l’autre candidat Samuel SARR qui prendra à coup sûr des militants du PDS.
Le PUR considéré comme la révélation de ces législatives a eu 170.000 voix et tous les autres n’ont été élus que sur la base du plus fort reste. C’est dire qu’aucun de ces candidats ne constitue une menace pour Macky SALL. Comment un candidat qui peine à trouver les 52.000 signatures nécessaires pour son parrainage peut-il gagner une élection ?
Alors une question se pose à moi, pourquoi subitement l’opposition se met à réclamer le fichier électoral ? Par respect j’ose croire que ce n’est pas pour remplir frauduleusement le parrainage, étant entendu que l’électeur n’est pas en mesure de vérifier si son nom figure sur une liste ou pas. En effet, pour le parrainage, on n’a pas besoin de disposer du fichier. Chaque électeur détient ses cartes d’électeur et d’identité, suffisant pour fournir toutes les informations. A ce stade, je suis en mesure d’affirmer qu’en dehors de Macky SALL, Karim WADE, Malick GAKOU, peut-être Idrissa SECK et le PUR, tous les autres peinent à trouver le nombre requis. Les plus futés d’entre eux ont trouvé une prétexte pour désister et les autres vont soutenir d’autres candidats. C’est parce qu’ils sont conscients de tout ce qui précède que les adversaires de Macky tentent d’asseoir une perception basée sur des arguments fallacieux du genre « il n’est pas généreux, il ne respecte pas sa parole, sa femme a de l’influence sur les affaires de l’Etat ». Mais est-ce qu’un président est élu pour distribuer de l’argent ? Je pense que non. Il est élu pour prendre en charge les préoccupations des sénégalais, ce que Macky fait merveilleusement bien même si tout n’est pas parfait. A titre d’exemples, nous ne connaissons plus les coupures d’électricité avec la SENELEC, l’électrification rurale est passée de 18 à 60%, l’adduction d’eau en milieu rural aussi, les bourses familiales touchent 400.000 ménages, Dakar Dem Dikk donne entière satisfaction, la plus belle réalisation qui est le pont de Farafégné va régler définitivement le problème du désenclavement de la Casamance sans parler de la fin du conflit dans cette partie du Sénégal. Les prix des denrées de première nécessité ont connus des baisses sensibles depuis 2012 et le pouvoir d’achat des sénégalais maintenu à ce niveau.
Aussi si on compare Macky à Senghor et Diouf, il est un homme généreux. Mais si on le compare à WADE, il ne l’est pas. Ces deux hommes n’ont pas la même philosophie encore moins les mêmes sources de revenu. Que dire du respect de la parole donnée ? L’être humain n’a que sa volonté mais ne maîtrise pas les facteurs permettant de respecter scrupuleusement ses engagements. L’essentiel c’est d’avoir le courage à tout moment et en toute circonstance de prendre ses responsabilités, de les assumer devant les sénégalais. Et son épouse dans tout cela ? Elle est le modèle des sénégalaises digne d’être l’épouse d’un Chef d’Etat. Cette dame n’a pas attendu l’accession de son époux à la magistrature suprême pour profiter des délices du pouvoir. Elle s’est battue dans les moments difficiles aux côtés de son mari et ceux qui la critiquent aujourd’hui en sont témoins. Une fois au pouvoir, elle s’est rangée aux côtés des faibles et des démunis sans compter les foyers religieux.
Pour toutes ces raisons qui confirment ma conviction selon laquelle notre candidat gagnera dès le premier tour, je demande au Ministre de l’Intérieur de rassurer, non pas les partis politiques qui ont tore sur toute la ligne mais les sénégalais qui veulent voter dans le calme et la sérénité. Les partis ont tort de boycotter les concertations sur le processus électoral et l’audit international du fichier. Nul ne peut se prévaloir de propre turpitude. Mais pour les sénégalais, je demande au Ministre de l’Intérieur :
De permettre aux partis de consulter le fichier à tout moment ;
De ne pas attendre les « 15 jours au moins » prévu par le code électoral mais de remettre le fichier aux candidats retenus par le Conseil Constitutionnel ;
Mettre le fichier sur l’internet.
Serigne Mbacké NDIAYE
Président de la CLP – Convergence Libérale et Patriotique –
Coordonnateur du RAPPEL – Rassemblement Pour la Pérennisation du Libéralisme
La rédaction