Nous sommes en 2009, un jour de vendredi saint. Nous sortions à peine de la Tabaski, fête qui commémore ce que nous appelons communément, le sacrifice d’Abraham. Il avait quitté l’hôpital avec l’autorisation de ses médecins pour passer l’événement avec sa famille. Rien alors ne présageait le malheur qui allait nous frapper quelques jours après. L’avant-veille de son opération, je suis allé le voir à Brevier où il était interné. Le crépuscule tombant, nous avons prié ensemble et beaucoup invoqué Allah SWT dans sa Grande Miséricorde. Hélas, ce moment inoubliable dont je me souviendrai toute ma vie, fut le dernier, un adieu poignant et fiévreux qui reste gravé dans les mémoires collectives.
Aly était vaincu par la terrible épreuve de la mort dont la cruauté n’a d’égale que l’éclipse d’un soleil d’été. La terrible nouvelle se répandit comme une trainée de poudre au Sénégal et un peu partout en Afrique où il comptait beaucoup d’amis.
Journaliste talentueux à la plume suave, constamment trempée dans l’encre de la fécondité, il est parti emportant avec lui, dans sa tombe, toute la gloire de sa génération. Notre amitié était marquée du sceau de la fidélité et je ne cessais jamais de tomber d’admiration devant la pertinence de ses écrits, avec la beauté d’un style d’écriture doux comme du miel fraîchement récolté.
Nous renouvelons à sa fratrie et particulièrement à sa veuve Hadja Khady Khouma, mère et épouse dévouées, nos très sincères condoléances.
Plaise à Dieu de recevoir dans ses splendides jardins, notre très cher Serigne Aly Cissé, par la Grâce de Taha l’Intercesseur PSL.
À Dieu cher ami.
Majib Sène