Dakarmidi – Le Sénégal est en train de réaliser des performances historiques en matière d’énergie. Depuis l’accession de Macky Sall au pouvoir, le secteur connait un boom considérable et un soulagement sans précédent aussi bien dans la production que la distribution du courant, qui n’est plus un luxe, même dans les coins les plus reculés du Sénégal. Des centrales électriques sortent de terres dans les quatre directions du pays, leurs capacités sont renforcées, d’autres sources d’énergie comme le solaire et l’éolienne sont expérimentés et même la première centrale photovoltaïque de la sous-région ouest africaine a été inaugurée à Bokhol, dans le nord du pays, avec une capacité de 20 Megawatts, capable de fournir l’électricité à 160 mille foyers.
Que de bonnes choses à dire dans un secteur récemment gangrené par des délestages et des coupures intempestives qui avaient fini d’écorner l’image de tout un système de gestion, avec à la clé, des factures jugées trop salées et des émeutes qui avaient presque installé le Sénégal dans le chaos! Tous ces dysfonctionnements sont en train de devenir de vieux souvenirs depuis que la Senelec a connu un nouveau DG en la personne de Makhtar Cissé, qui redresse intelligemment la boite. Sous son magistère, les foyers jouissent de la présence permanente de l’électricité dans différents endroits et les litiges qu’il y avait dans les factures et autres rapports clients sont versés dans le compte du passé.
Mais le plus important de tout cela, demeure le gain en économie qu’a réalisé la société. En effet comme l’a annoncé le Chef de l’Etat lors de son passage à Bokhol la subvention annuelle de 103 milliards que l’Etat allouait à la SENELEC n’est pas cette année sortie des caisses du trésor public. Les raisons ? La boite, comme par miracle, fait des bénéfices et s’autofinance. Rappelons qu’en 2015, la subvention de l’Etat à la Société nationale d’électricité (SENELEC) est passée de 123 milliards à 61 milliards de francs CFA. Cela était dû en partie à la baisse considérable du prix du baril de pétrole, établie en décembre 2015 à 34,6 € en moyenne par baril de Brent. Ce prix a chuté de 31,4 % par rapport à son coût de décembre 2014 (50,5 €) et atteint son plus bas niveau depuis mars 2009. Et à ce jour du 26 Octobre, le prix du baril Brent s’établit à 47.49 € soit un peu moins de 32.000 FCFA.
Ces avancées significatives en termes de chiffres et de performances ne sont en effet que l’arbre qui cache la forêt, car derrière ce sursaut économique, se cachent la rigueur et le professionnalisme de l’actuel Dg de la boite Makhtar Cissé, qui a su instaurer un brin de dynamisme, un nouveau souffle et créer ainsi, une performance nouvelle en exploitant à merveille et à fond le rapport qualité/prix. Pour preuve, en 2011, le Sénégal était passé malheureusement à 911 heures de coupures par an, et de 2007 à 2009, la SENELEC a enregistré plus de 300 heures de coupures par an, contre 580 heures en 2010, impactant nettement sur la qualité du service et sur les tarifs d’électricité qui avaient augmenté de près de 70% entre 2000 et 2011.
Et aujourd’hui, avec moins de coupure (moins de 50 heures) et avec les nouvelles centrales qui viennent renforcer la capacité de celle du Cap des biches, le Chef de l’Etat a instruit à la SENELEC de revoir fortement à la baisse les tarifs avant fin janvier 2017. Ce qui ne va pas tarder à être exécuté par Makhtar Cissé et son équipe car le bruit court sur l’imminence du démarrage des études devant conduire vers une telle mesure. Tout ceci répond à la volonté manifeste du Chef de l’Etat, de prôner le mixte énergétique dans sa politique d’énergie.
Cependant il est urgent de déplorer l’inertie de la cellule de communication du Chef de l’Etat, qui manque cruellement de vista et de réactivité. Car on serait tenté de se poser la question à savoir : Comment l’Etat peut-il faire une si importante économie (42 milliards en 2015 et 103 milliards en 2016) et que cela ne puisse pas faire l’objet d’une communication intensive et intelligente ? Somme toute, ce manque d’agressivité de la cellule de com’ du chef de l’Etat plombe de manière profonde ses grands efforts et au-delà, toute sa vision pour un Sénégal émergent!
La Rédaction
