Ce qui se passe à l’Hôpital psychiatrique de Thiaroye, bien rempli depuis quelques temps, certains malades mentaux dormant sous une tente, à la belle étoile, n’est rien d’autre que l’arbre qui cache la forêt. La situation catastrophe de la santé mentale au Sénégal expose la population à une bombe sanitaire et sociale, aux énormes conséquences sur la stabilité même et la cohésion de notre pays. C’est Ansoumana DIONE, Président Fondateur de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM) qui a ouvert un débat intéressant sur ce sujet d’actualité qui préoccupe naturellement la presse nationale et même internationale. Aujourd’hui, il dénonce un fait auquel les autorités doivent trouver des réponses.
Mises à part quelques rares hôpitaux concernés à Dakar, presque l’ensemble des autres structures sanitaires du Sénégal, ne dispose pas, du tout, de services d’urgences psychiatriques. Avec la progression fulgurante des cas de maladies mentales au Sénégal, en Afrique et dans le reste du monde, ne pas agir par rapport à ce manquement sur notre système sanitaire, serait synonyme d’une sorte de démission collective de la part de nos autorités en charge dudit secteur. Dans toutes les autres régions du Sénégal, à part Dakar, notre Capitale, aucun malade mental ne peut bénéficier d’une prise en charge en urgence, quelque soit son agressivité. Et, pour avoir un lit au service d’urgence de l’Hôpital psychiatrique de Thiaroye, c’est un casse-tête.
Le 19 décembre 2024,
Ansoumana DIONE, Président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM) – Tel : 77 550 90 82 – 70 745 88 47
