Dakarmidi -Dix jours avant le scrutin, le chef du FBI annonçait que de nouveaux messages susceptibles de relancer l’affaire des e-mails avaient été découverts. Avant « l’affaire », elle planait dans les sondages. Elle était quasi sûre de s’installer à la Maison-Blanche. Mais une déclaration du FBI a peut-être tout bouleversé. L’espoir a changé de camp. Et Hillary Clinton a perdu l’élection. Clinton a accusé samedi le chef du FBI d’avoir porté un coup à sa campagne en révélant avoir découvert de nouveaux e-mails, ont rapporté plusieurs médias américains.
« Il y a beaucoup de raisons pour lesquelles une élection comme celle-là n’a pas réussi », a expliqué l’ex-candidate démocrate à la Maison-Blanche lors d’une conférence téléphonique avec la commission des finances de sa campagne et des donateurs, a rapporté l’un des participants au site d’informations Quartz. « Notre analyse est que les doutes soulevés par la lettre de Jim Comey (directeur du FBI, NDLR) étaient infondés et ont stoppé notre élan », a-t-elle confié, selon ce participant. Quant à la deuxième lettre du chef de la police fédérale, rendue publique deux jours avant l’élection, où il exonère Hillary Clinton de toute poursuite, n’a fait que renforcer la mobilisation des partisans de Trump, mais n’a pas fait changer d’avis les électeurs, selon la même source. Cette lettre a été « un réel élément de motivation pour les électeurs de Trump ».
Après l’examen des nouveaux e-mails, le directeur du FBI a écrit le 6 novembre qu’il maintenait sa position de juillet selon laquelle il n’y avait pas matière à poursuivre Hillary Clinton pour son utilisation d’un serveur privé quand elle était secrétaire d’État. Ces informations du FBI ont été trop dures à « surmonter » pour l’équipe de campagne d’Hillary Clinton, a rapporté un donateur à la chaîne CNN. La candidate a reconnu cependant que ces événements n’avaient pas été les seuls obstacles à surmonter.
Trump célèbre une forme moderne de communication
De son côté, Donald Trump estime que les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Instagram l’ont aidé à gagner des États où ses adversaires démocrates « dépensaient beaucoup plus d’argent » que lui. « Le fait que j’aie un tel pouvoir en terme d’audience sur Facebook, Twitter, Instagram, etc., je pense que cela m’a aidé à gagner tous ces (États) où ils dépensaient beaucoup plus d’argent que moi », a plaidé le milliardaire républicain, dans un entretien avec la chaîne CBS, dans le cadre du programme 60 Minutes qui sera diffusé en intégralité dimanche.
Parlant d’« une forme extraordinaire de communication », il a mis en avant ses 28 millions d’abonnés sur les réseaux sociaux, soulignant au passage qu’il en avait gagné 100 000 de plus la veille de cet entretien avec CBS : « Je ne dis pas que j’aime ça, mais cela permet de s’exprimer », a-t-il expliqué à Lesley Stahl, une journaliste de l’émission. « Si quelqu’un raconte une sale histoire sur moi, ou quelque chose de faux, quelqu’un d’autre que vous évidemment, car vous, CBS, vous ne feriez pas une chose pareille bien sûr ? Alors j’ai un moyen de contre-attaquer, de répondre », a expliqué Donald Trump. « Je trouve cela extraordinaire. C’est une forme moderne de communication. Il n’y a absolument pas à en avoir honte », a-t-il ajouté, en regrettant de devoir désormais se limiter sur ces réseaux sociaux en tant que futur président. « Il va falloir que je me réfrène, si je continue de les utiliser », a reconnu Donald Trump.
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