Au Sénégal, la santé mentale demeure et reste une réelle préoccupation pour les populations. De l’indépendance à nos jours, les personnes souffrant de maladies mentales vivent un calvaire indescriptible, avec leurs familles qui ne savent même plus à quel saint se vouer. Entre rupture de médicaments, l’insuffisance de structures spécialisées, en passant par le déficit criard des personnels soignants, la santé mentale qui constitue en ce début du 21e siècle, un des plus grands défis de toute l’humanité, reste jusqu’ici, dans une situation alarmante. Ainsi, il appartient alors aux nouvelles autorités de faire prendre les dispositions pour que les citoyens accèdent aux soins et aux médicaments.
A l’origine de ce mal très profond, se trouve la Psychiatrie de Fann, cette structure universitaire qui tient en otage la santé mentale, ici, au Sénégal. Jusqu’en 2011, c’est ledit Service qui gérait, de façon virtuelle, cet élément essentiel de la santé, à travers un Bureau de la Santé Mentale. C’est en 2012 que notre Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM) a réussi, avec le régime du Président Macky SALL, la création de la Division de la Santé Mentale. Malheureusement, rien n’a pu être changé dans le fonctionnement. Car, il y a toujours la présence des universitaires qui ne peuvent pas avoir le temps de travailler pour le bien-être de la Santé Mentale.
En clair, la Santé Mentale au Sénégal ne pourra s’épanouir que lorsqu’elle est sous le contrôle stricte du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale. En fait, c’est le Ministère de l’Enseignement supérieur qui contrôle la Santé Mentale à la Direction de la Lutte contre la Maladie et il est facile de comprendre maintenant la source du mal. Pour corriger cette irrégularité, le Président Bassirou Diomaye FAYE, le chef du Gouvernement, Monsieur Ousmane SONKO et le Ministre de la Santé et de l’Action Sociale, sont interpellés pour le choix d’un chef de la Division de la Santé Mentale, une personnalité qui sera sous le contrôle du Directeur de la Lutte contre la Maladie, pour le bien-être des usagers.
Estimée à près de 18 millions, la population sénégalaise a plus que jamais besoin de structures de prise en charge. Jusqu’ici, les soins de santé mentale se limitent dans les quelques rares services de psychiatrie dont l’essentiel est concentré à Dakar. Or, l’ensemble des hôpitaux régionaux devraient être déjà dotés de services de psychiatrie, pour éviter aux populations, tout déplacement de l’intérieur du pays vers la Capitale. Faute de structures adéquates, les malades mentaux errent dans les rues. Et, heureusement que l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM), à travers son Centre de Kaolack, réalise un excellent travail, au profit des familles.
Le 26 septembre 2024,
Ansoumana DIONE, Président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM) – Tel : 77 550 90 82 – 70 745 88 47