C’est une grande victoire pour les acteurs du secteur de la santé. Le Sénégal a réussi hier sa première transplantation rénale. Selon une note, ce «premier pas sera donc suivi de beaucoup d’autres pour que la dialyse ne soit plus la seule solution offerte aux patients atteints de maladie rénale chronique».
Le Sénégal est entré hier dans l’histoire de la greffe et de la transplantation d’organes. Et pour cause, «la transplantation rénale programmée pour élargir l’arsenal thérapeutique vient d’être réalisée ce 26 novembre 2023 par le consortium Hôpital Aristide Le Dantec-Hôpital Militaire de Ouakam (HALDHMO)».
Selon une note, «dans le cadre de la reconstruction de l’hôpital Le Dantec, le service de néphrologie conduit par son Chef le Professeur Fary KA par ailleurs Président du CNDT, a été redéployé à HMO pour éviter toute interruption d’activités ; ainsi, nous remercions vivement la Directrice de ladite structure et toutes ses équipes pour l’intégration et l’accompagnement réussis». «La transplantation est et reste une activité encadrée. Le CNDT, instrument de régulation constitué d’experts médicaux, juridiques et de personnalités qualifiées, a permis d’élaborer des textes réglementaires et législatifs qui ont permis à certains hôpitaux de préparer et de déposer des demandes d’agrément après plusieurs tours d’évaluation. Au moment où des interventions de haute facture sont en train d’être menées à HMO avec des équipes techniques mixtes de l’HALD et de HMO, l’Hôpital général Idrissa Pouye (HOGIP) ex-CTO est en phase finale d’évaluation. D’autres hôpitaux suivront», informe le texte.
La note précise que cette prouesse «traduit encore une fois l’engagement de Son Excellence Monsieur Macky SALL président de la République du Sénégal, à accompagner le département de la santé et de l’action sociale pour une couverture sanitaire universelle effective». «Ce premier pas sera donc suivi de beaucoup d’autres pour que la dialyse ne soit plus la seule solution offerte aux patients atteints de maladie rénale chronique. Parallèlement à tous ces efforts sur le plan de la prise en charge curative, la prévention et la promotion de la santé restent de vigueur en rapport avec les experts, les acteurs communautaires, les associations de malades et les partenaires au développement», rapporte le texte.
Le ministre de la Santé, Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye, a indiqué que plusieurs mesures ont été auparavant prises pour la prise en charge des malades atteints d’insuffisance rénale. Il s’agit de «l’amélioration de l’accessibilité aux structures de santé en général et aux centres de dialyse en particulier ; il existe un centre de dialyse dans chaque région.
Ainsi, le nombre de centres de dialyse publics est passé de deux (02) à vingt-cinq (25) entre 2012 et 2023» ; «le déploiement de ressources humaines de qualité dans les centres de dialyse avec plus de 152 agents dont près de 40 néphrologues. C’est dans ce sens que l’attribution de 60 bourses a été effectuée entre 2022 et 2023 pour la formation de techniciens supérieurs en Master de suppléance rénale en collaboration avec la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie-Stomatologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar» ; «la gratuité de la dialyse dans le service public devenu également une réalité depuis 2013, faisant passer le budget de 2,7 à 5,2 milliards pour l’achat des kits et la prise en charge des malades» ; «le pré positionnement à la SEN-PNA de médicaments et produits de santé de qualité (antibiotiques, immunosuppresseurs, liquides de conservation…) pour plus de 20 millions de francs CFA en vue de la transplantation rénale» ; «la signature de conventions entre l’État et cinq (05) centres privés de dialyse pour renforcer l’offre de soins» ; «la mise en place du Conseil national du Don et de la Transplantation (CNDT) par décret numéro 2018-1583 du 27 août 3018».
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