Les chiffres font froid dans le dos. Le Sénégal compte, aujourd’hui, quelque 800 mille insuffisants rénaux. La révélation est d’El Hadj Amadou Thiam, président du Mouvement des insuffisants rénaux du Sénégal qui s’est confié à nos confrères de I-radio, à l’occasion de la Journée mondiale des insuffisants rénaux, célébrée ce 9 mars.
“Les infrastructures sont insuffisantes; il y a moins de 15 centres de dialyse pour 20 mille insuffisants rénaux chroniques en phase terminale, constate Thiam. Nous sommes au total 800 mille Sénégalais insuffisants rénaux aigus.”
La même source révèle que beaucoup de malades sénégalais souffrant d’insuffisance rénale, s’orientent vers les établissements sanitaires privés. Mais, le problème est que, là-bas, le coût des soins est exorbitant. Il dit : “Contrairement au public où la dialyse est gratuite, dans le privé, le coût d’une séance est estimé à 65 mille francs. Le nombre de séance étant à 12 fois par mois, ce qui revient à 840 mille francs. Aucun Sénégalais ne peut payer cette somme mensuellement.”
Sur le retard noté dans l’application du décret sur la transplantation rénale, El Hadji Amadou Thiam de regretter : “La transplantation rénale, ils ont voté ça depuis, mais ça ne bouge toujours pas. Alors que tous les autres pays, comme en Gambie, la dialyse est à 5 mille francs, en Mauritanie, c’est aussi à 5 mille. Dans tous les pays européens, elle est gratuite, mais ici c’est encore très cher.”
La Rédaction