Le statut d’ancien candidat à une élection présidentielle n’est pas une fonction. Les Sénégalais, tout comme moi, sont sidérés face aux agissements de ces 04 anciens candidats malheureux à la présidentielle de Février 2019. Depuis le lendemain de la proclamation officielle et définitive des résultats par le Conseil constitutionnel, ils sont tous les 04 redevenus de simples chefs de parti. Car, même leur statut de candidat à la présidentielle s’est effiloché définitivement en attendant la présidentielle de 2024 s’ils auront la chance d’avoir leur parrainage.
Mais entre-temps, cette bande devrait chercher une occupation honorable pour meubler leurs journées. Imaginez que les membres de leur ancienne coalition «Idy2019», «Sonko Président», «Madické2019» et «PUR» ne comprennent pas les raisons qui poussent ces activistes à produire des communiqués de presse pour tromper leur conscience. Au nom de qui Idrissa Seck, Madické Niang, Ousmane Sonko et Issa Sall parlent-ils ? Ont-ils même consulté les partis membres de leur ancienne coalition pour s’arroser la liberté de se prononcer sur certaines questions ?
La bande des 04 doit mettre fin à sa somnolence pour se remettre au travail. Et il est temps, qu’ils comprennent qu’être un ancien candidat à une présidentielle n’est pas un titre, ni une fonction. Combien le Sénégal compte-t-il d’anciens candidats à la présidentielle depuis 1960 ? Et si chacun d’entre eux se mettait à produire des communiqués de presse chaque mois ?
Ces malheureux anciens candidats doivent mettre fin à leur gymnastique sonore et polluante. Les Sénégalais qui ont réélu le président Macky SALL à 58% ne sont pas prêts à prêter leurs oreilles à des marchands de vent illusionnistes inconséquents, et dépassés. Voilà des gens qui n’ont aucun respect pour leurs anciens alliés avec qui, ils n’ont plus aucun contact au lendemain de la fin de leur rêve de devenir Chef de l’Etat ou de voir le président Macky Sall tomber. «Idy2019 », «Sonko Président», «Madické2019» et «PUR», des coalitions caduques qui veulent se maintenir en vie par une perfusion au risque de garder encore le lit pendant longtemps, faute d’initiatives crédibles et de perspectives.
Seriez-vous surpris d’apprendre d’ailleurs qu’elles ne tiennent plus de réunion avec leurs alliés. La dépouille (la bande des 04 candidats) peine à se remettre de sa cuisante défaite, et pour se ressusciter, et berner sa conscience, elle tente difficilement de bouger dans son cercueil. Et il est amusant de constater que c’est chez le dernier de la classe (Madické Niang) que les 04 marchands ambulants politiques se retrouvent pour se divertir. On se demande d’ailleurs la pertinence pour eux de dénoncer les décisions prises par un président de la République qu’eux-mêmes ne reconnaissent pas.
S’ils campent sur leur position, Madické NIANG et ses affidés doivent se comporter comme si la station présidentielle était vacante par souci de rester conséquent par rapport à leur démarche. Le peuple leur a retiré sa parole, alors, que chacun reste sagement dans son coin. A quoi bon de consulter des gens qui ne reconnaissent pas le président, sur le projet suppression du poste de premier Ministre ? Ils n’ont pas eu la grandeur républicaine et démocratique de féliciter leur adversaire plébiscité par le peuple. Alors, ils n’ont qu’à rester dans leur logique de non-respect des Institutions et de désobéissance politique.
Reconnaissons que, la politique sans intelligence n’est que ruine… Il est incompréhensible de voir des opposants continuer à adopter la même stratégie qui les a fait perdre toutes les élections depuis 2012. Il est temps d’inviter ces anciens candidats à la présidentielle à la raison dans la mesure où le cheval sénégalais galope tout droit vers l’émergence. Les querelles de personnes et les polémiques politiciennes retardent l’Afrique, le Sénégal plus particulièrement. Il est alors temps de s’unir autour des objectifs de développement et du bien-être des Sénégalais. Les acteurs politiques ne doivent pas poser des actes qui pourraient précipiter le pays dans l’impasse.
D’ailleurs, les Sénégalais ne l’accepteraient jamais. Jetons un coup d’œil sur ce qui se passe dans les autres pays de la sous-région pour comprendre la nécessité pour le Sénégal de maintenir le cap et donner aux pays frères, de nouvelles orientations pour relever les défis du développement durable. Il nous faut un Nouveau Modèle Démocratique tiré de notre histoire commune. C’est-à-dire un modèle qui permet à l’ensemble des acteurs politiques, de la société civile et des forces vives de la Nation d’avoir des opportunités de concertation et de débat autour de notre devenir. Mais pour cela, il faudra d’abord briser les barrières, inhumer les préjugés pour que les acteurs politiques puissent faire un saut qualitatif vers la détente politique et l’entente sociale.
Vive le Sénégal.
Dakar le 28 Avril 2019
Samuel. A. SARR,
Ancien Ministre d’Etat