Dakarmidi – Aucune déclaration ou de réitération d’amour de la part du premier des sénégalais adressée au peuple. Le Président a-t-il omis de le faire ou est-il trop pris par les exigences de la République ou tout simplement est-il fâché contre ce même peuple? Saint Valentin est passée sans qu’il ne fasse jaillir la flamme d’amour qui le lie aux populations. Ou devrait-on dire qu’il n’est pas habitué à cette forme d’expression qui demande beaucoup d’audace et de fine tendresse.
La déclaration certes peut ne pas être solennelle mais son cachet symbolique lui procure tout son sens. « Je vous aime », une toute petite expression mais qui vaut son pesant d’or et qui donne du baume curatif au coeur. La machine de radiothérapie est à l’origine d’une mésentente entre deux camps, et ce différend a conduit à une grave incompréhension que l’on pouvait éviter.
Molière ou Hugo ont connu, dans leur tombe, durant ces derniers jours, de lourds moments de trouble qui ont certainement perturbé leur quiétude, car les mots errance et oisiveté ont été extirpés du grand Larousse pour traduire une phrase en wolof que le Président aurait utilisée depuis les Émirats arabes unis pour répondre à ses adversaires politiques : « ay taxawalou kat’, et oups les internautes se déchaînent et se lâchent sur lui et parfois, de la pire des virulences.
Et pourquoi ne pouvait-on pas traduire cette phrase par le mot végétation? Il faut certainement recoller le fil du dialogue entre le Président et une partie de son peuple, car le courant ne passe plus entre eux. Et souvent, les difficultés auxquelles sont astreintes certaines personnes les poussent à être haineux et coléreux. Le débat autour de la défection de cette radiothérapie ne valait pas tout ce bruit, trouver un nouvel appareil devait être la préoccupation de tout le monde sans aucun tintamarre.
Il faut le dire, oser le répéter à redondances, que ce n’est pas la première fois que cette machine vielle d’un demi-siècle tombe en panne, ni les gouvernements sous Diouf, ni ceux sous Wade n’ont été sensibles face à ce problème d’une folle urgence, on ne peut pas les condamner non plus pour un manque de volonté politique, loin de là, il se trouve que l’hôpital Le Dantec est à la pointe de Dakar et qu’on aurait tendance à l’oublier, ce qui est anormal, et c’est comme la pâte dentifrice qui est sur le point de finir, on cherche toujours la dernière goutte au bas du flacon, en ce disant, tiens, je l’achète ce soir sans faute en rentrant, et on l’oublie toujours, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus la moindre goutte au bas fond, et notre bouche en réclame.
Prions que la commande de l’Etat arrive le plus rapidement possible, et qu’à son arrivée qu’il n’y ait aucun tapage médiatique autour de son installation, l’Etat depuis l’indépendance a fauté malheureusement, et un de ses serviteurs a aujourd’hui la chance de réparer cela, alors qu’il le fasse dans les règles de l’art, en toute humilité, et de ce pas, il aura enlevé à Senghor, à Diouf et à Wade une grosse épine du pied.
La Rédaction
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