Dakarmidi – Depuis jeudi dernier, Saer Niang, Dg de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) et sa structure se placent souvent au coeur des débats. Le Dg met les points sur les i en étalant son bilan, ses limites et ses regrets.
Selon Saer Niang, l’Armp est souvent classer dans la catégorie des corps de contrôle (Inspection d’Etat, Cour des Comptes), cependant elle n’en fait pas partie. « L’Armp est une institution de régulation, donc une autorité administrative indépendante. Son objectif fondamental est d’organiser, pour le compte de l’Etat, le fonctionnement normal du secteur des marchés publics dans lequel l’Etat, en tant que partie prenante, ne veut pas intervenir directement, par soucis de transparence liés à des considérations d’ordre politique ou économique » a t-il précisé.
En outre le régulateur assure en permanence, le pilotage et l’adaptation du cadre réglementaire aux exigences de célérité, d’efficacité et de transparence. Le budget consacrer aux marchés publics tournait autour de 500 milliards par an, avec un taux d’entente de direct avoisinant les 80%. Aujourd’hui, les marchés représentent un budget supérieur à 2500 milliards pour un taux moyen annuel d’entente direct, au cours des dix dernières années, d’environ 17%.
Selon M.Niang, en ce qui concerne les audits, l’Armp fait une révision indépendante de la comité des procédures de passation des marchés. « Il s’agit de vérifier le degré de sincérité, si les dispositions du Code des marchés en matière d’acquisitions ont été respectées et de signaler les dysfonctionnements. Cent autorités contractantes ont été auditées durant la période » explique le Dg de l’Armp.
Avant d’ajouter que le ciblage des structures se fait au niveau des risques encourus. C’est pourquoi 4 cabinets dont KPMG, le cabinet Mamina Camara, Grand Thornton et le cabinet BSC ont été mis à la tache. « C’est la première fois que leur probité morale et professionnelle est remis en cause par des déclarations intempestives et inexactes affirmant que leurs rapports ont été nettoyés . C’est très grave pour la mauvaise publicité qu’on leur fait ».
« On me prête beaucoup d’intentions et on dit trop de choses sur moi. J’ai appris à être patient et endurant. Mais aussi à mettre chacun à sa place et à me mettre à la mienne. Une mutation institutionnelle est envisagée. L’Armp doit céder la place à une nouvelle structure de la commande publique qui regroupera en son sein tous les modes contractuels: marchés publiques, délégations de services publics et Partenaire public-privé » renseigne Saer Niang.
La rédaction