CONSIDERANT la mutation de la Jeunesse pour la Démocratie le Socialisme (JDS) qui est devenue aujourd’hui Forces Démocratiques du Sénégal (FDS), un mouvement démocratique, patriotique, progressiste et populaire qui soutient toutes les luttes progressistes au Sénégal, en Afrique et dans le monde entier ;
CONSCIENT QUE la transformation de l’indignation du peuple sénégalais en un puissant mouvement politique pour le changement n’est possible qu’à travers une jonction entre toutes les forces progressistes du pays ;
CONSIDERANT les menaces graves qui pèsent sur notre démocratie depuis l’arrivée au pouvoir de Macky Sall, avec notamment l’introduction récente du projet de loi instituant le parrainage à l’élection présidentielle de 2019 ;
ATTENDU QUE le droit de vote est un droit démocratique de base pour tous les citoyens sénégalais, et qu’aucun citoyen ne devrait se voir imposer un fardeau injuste quant à l’exercice de ce droit ;
CONSIDERANT QUE la justice est instrumentalisée par le régime en place pour solder des comptes politiques et mettre hors-jeu tous les potentiels adversaires de Macky Sall dont certains croupissent injustement aujourd’hui en prison ou contraints à l’exil ;
PREOCCUPE par la situation de l’école sénégalaise caractérisée par des grèves cycliques et chroniques qui remettent en cause la crédibilité de l’institution éducative et provoque un niveau des apprenants au rabais ;
CONSIDERANT le manque de perspectives de notre jeunesse conduisant la plupart d’entre elle à prendre la voie de l’émigration avec tous les dangers que cela comporte. Les milliers de jeunes africains qui meurent dans la Méditerranée et cas de l’esclavage en Libye suffissent à illustrer cela.
LE CONGRES
DONNE mandat au Secrétaire General des Forces Démocratiques du Sénégal (FDS) de prendre langue avec toutes les forces politiques qui ont un agenda progressiste, afin d’explorer avec elles les possibilités de jonction pour impulser une dynamique politique alternative en perspective de la présidentielle de 2019 ;
EXIGE instamment du gouvernement du Sénégal la libération de tous les prisonniers politiques et des réformes politiques qui favorisent la participation de tous les candidats qui souhaitent participer à la présidentielle de 2019 ;
DEMANDE au gouvernement du Sénégal, en consultation avec les acteurs politiques, une révision du code électoral dans l’optique de renforcer et améliorer le processus électoral tout en veillant à la bonne distribution des cartes d’électeurs ;
DEPLORE la situation de l’État de droit au Sénégal et exige que l’égalité de tous les membres de la société devant la loi soit garantie, que la puissance publique soit elle-même régie par un certain nombre de limites constitutionnelles à l’exercice du pouvoir et qu’elle respecte les principes constitutionnels, que l’existence de juridictions indépendantes soit une réalité, et que les droits fondamentaux des citoyens soient respectés et protégés ;
REGRETTE la situation désolante dans laquelle se trouve l’éducation nationale et demande au gouvernement du Sénégal de prendre des mesures pour parer au plus urgent.
DEPLORE le manque d’initiatives de l’ETAT pour permettre aux jeunes de trouver de l’emploi et en appelle à toutes les forces vives de la nation pour qu’une réflexion soit menée et que des solutions adéquates soient mises en œuvre.
Fait à Dakar, le 07 Avril 2018
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