Dakarmidi – Le président de la République, Macky Sall a fait savoir hier, jeudi 11 janvier lors de la cérémonie de rentrée solennelle des Cours et Tribunaux que « l’exécution par des pouvoirs publics de décisions de justice est une exigence de modernité juridique de l’État de droit ». Le chef de l’Etat qui présidait ainsi la rencontre dont le thème a porté sur « le contrôle juridictionnel de l’administration », a demandé d’assurer une protection de l’Etat et des services publics, en ce qui concerne la question de l’exécution forcée des décisions de justice.
« J’estime qu’il est nécessaire d’assurer une protection de l’Etat, des établissements publics et des collectivités locales, contre l’exécution forcée des décisions de justice afin de préserver l’impératif de continuité du service public », a déclaré d’emblée le chef de l’État Macky Sall qui soutient qu’autoriser l’exécution forcée contre l’Etat serait porter atteinte à sa souveraineté et perturber le fonctionnement du service public.
Dans son discours face aux magistrats, Macky Sall dira : « Imaginez la situation ou le Trésor public verrait ses comptes bloqués ou saisis par le créancier, comment l’État pourrait-il faire face à certaines de ses obligations relatives à la sécurité, au paiement des salaires, au paiement de sa dette, à l’accès à la santé, à l’eau ». Toutefois, il a expliqué que « cette règle de protection ne devrait pas conduire la puissance publique à ne pouvoir faire face à ses obligations issues de décisions de justice devenues définitives. Le pouvoir public doit être protéger comme elle doit également être responsable pour répondre des conséquences de son acte ».
«Je reste convaincu que la puissance publique doit être régulée. C’est pourquoi, il me parait nécessaire, en dépit de sa présomption de bonne foi, d’exercer un contrôle de la puissance publique afin qu’elle soit juste et adéquate, », estime le chef de l’Etat qui reconnaît que la durée de traitement du contentieux est trop longue.
La Rédaction