Dakarmidi- Le pape François entame samedi une courte visite au Maroc, centrée sur le dialogue avec l’islam et la problématique des migrations, deux priorités de son pontificat, avant de saluer le lendemain une communauté catholique ultra-minoritaire portée par les fidèles originaires d’Afrique subsaharienne.
Le chef spirituel des 1,3 milliard de catholiques a été invité par Mohammed VI, roi du Maroc et « Commandeur des croyants », pour cette visite « placée sous le signe du développement du dialogue interreligieux », selon les autorités marocaines.
Un thème prioritaire pour le pape, même si les scandales d’abus sexuels dans l’Église catholique focalisent l’attention du public.
Bâtiments repeints, rues pavoisées, pelouses tondues, forces de l’ordre renforcées… Tout a été fait pour recevoir le souverain pontife en grande pompe à Rabat, capitale d’un pays à 99% musulman.
Le roi accueillera le pape à sa descente d’avion avec, comme le veut la tradition, des dattes et du lait d’amande. Les deux hommes se rendront ensuite en cortège, l’un en papamobile, l’autre en limousine, sur une grande esplanade de Rabat bordée par une mosquée et un mausolée.
Quelque 25 000 personnes sont attendues près de l’esplanade, où les discours des deux hommes seront retransmis sur des écrans géants.
« Tolérance religieuse »
Après un tête-à-tête avec Mohammed VI au palais royal, le pape se rendra à l’Institut de formation des imams qui accueille des Marocains et des étrangers d’une dizaine de pays, dont la France. Ils sont 1 300 étudiants, hommes et femmes, à suivre des cursus dans cet établissement, fer de lance de « l’islam modéré » prôné par le roi.
« C’est un événement très significatif, la première fois qu’un pape est accueilli dans un institut de formation d’imams », a souligné avant la visite le porte-parole du souverain pontife, Alessandro Gisotti, alors que le pape François dénonce régulièrement toute forme d’extrémisme religieux.
Avec JeuneAfrique