L’Assemblée nationale se réunit ce 2 septembre en séance plénière pour voter pour le projet de loi portant modification de la Constitution. Si beaucoup d’observateurs n’attendent pas grande chose de cette journée après le rejet opéré par la Comission des Lois, du côté de la Présidence cette éventualité est bien prise en compte dans les plans de l’exécutif, si l’on en croit au ministre conseiller du président de la République, Aldiouma Sow.
« En attendant le vote des députés, il faut au moins rappeler que le Président de la République aurait pu saisir directement le peuple (le constituant originaire) par référendum pour lui demander : si oui ou non, il peut dissoudre l’Assemblée nationale avant le terme prévu par la Constitution ? Si oui ou non, il peut gouverner par ordonnances jusqu’à l’installation de la nouvelle Assemblée Nationale ? Si oui ou non, il peut supprimer le HCCT et le CESE ? », a-t-il précisé.
Mais pour M. Sow, le président de la République a opté pour la continuité de l’État ; il a choisi la voie de la négociation, voire celle du dialogue politique. » Cette option politique et normative est révélatrice de la haute considération qu’il nourrit pour toutes les institutions de la République et envers les hommes et femmes qui composent et animent ces dernières sans considération partisane aucune », a magnifié le ministre conseiller à la Présidence.
Mais, Aldiouma Sow continue pour mettre en garde les députés de l’APR qui ont une occasion de prouver qu’ils sont dans les dispositions de bâtir un compromis politique parlementaire respectueux des aspirations du peuple sénégalais à une gouvernance publique efficiente et efficace, prévient-il.
« Cependant, quelque soit le résultat du vote de ce jour, le chef de l’État veillera à ce que la volonté populaire de mise en cohérence des institutions et de rationalisation des ressources publiques clairement affirmée le 24 mars dernier ne soit pas remise en cause par un groupe politique truffé de carriéristes qui ne sont préoccupés que par les privilèges et avantages qu’ils tirent de leur poste de député », a conclu M. Sow.
B. TOURÉ