La traditionnelle cérémonie de récital du saint Coran a vécu ce 11 mai à Médina Baye. Plus de 58 621 unités du livre saint ont été récités en 72 heures pour la paix au Sénégal et dans le monde. Le guide religieux et politique Cheikh Ibrahim Diallo a en profité pour appeler toute la classe à l’apaisement et au dialogue.
« Regardons la sous-région, au Mali, au Burkina, en Guinée, il n’y a plis d’Etat donc le dialogue s’est imposé par lui-même. Le Sénégal est connu comme un îlot de stabilité démocratique en Afrique grâce au compromis qui a toujours prévalu entre nos politiques tant du côté du pouvoir que de l’opposition. L’exemple de Lamine Guèye et le président Léopold Sédar Senghor, celui de Abdou Diouf et de Abdoulaye Wade, ne sont pas lointains », raconte le guide religieux et président du PJD.
Pour lui, même dans les pires dictatures, même après les grandes guerres, les acteurs se retrouvent autour d’une table. « Que chaque partie pose ses conditions et vienne à la rencontre. Après les débats s’il n’y a pas de points de convergence, des compromis seront faits afin d’avoir un terrain d’entente », a proposé Cheikh Ibrahima Diallo du haut de son expérience.
Même s’il estime que la justice a déjà entamé un travail avec les cas Karim Wade, Khalifa Sall et Ousmane Sonko, il pense qu’avec un dialogue, même les décisions judiciaires peuvent faire objet d’amnistie ou de révision judiciaire.