Observations du journaliste Ayoba Faye
Le Rapport définitif de la Cour des comptes sur les Finances publiques (période 2019-31 mars 2024) résume la gestion du régime sortant en un mot : TOUT-FAUX ! Des écarts monstrueux sur les chiffres du déficit budgétaire allant de 2 à 7,40%.
Des écarts effroyables sur les chiffres de l’encours de la Dette qui monte jusqu’à 99,67% de notre PIB. Très très très loin du ratio de 70% édicté par l’UEMOA. Un encours total de la dette qui s’élève à 18 558,91 milliards CFA.
Des décaissements de l’ordre de 11,6 milliards effectués en 2022 par le Trésorier général sur ordre du Directeur général du Budget qui n’est pas le gestionnaire du compte. Ce pour payer le loyer de Maison des Nations Unies à Diamniadio ; compléter l’achat des 30% d’actions de DP WORLD pour le compte de l’Etat du Sénégal ; pour Air Sénégal. Le Directeur général du Budget en question n’avait pas la prérogative de donner cet ordre au Trésorier général.
Pour ceux qui ne saisissent pas encore la gravité de la chose. Tout ce qu’on produit comme richesses (99,6%) va servir à payer nos dettes. Nous n’avons plus que 0,4% de marge sur notre PIB. Fii leu Rewmi tolou !
L’UEMOA interdit formellement de s’endetter à plus de 70% du PIB. Macky Sall et ses rapaces contraignent 18 millions de Sénégalais déjà assommés par le coût de la vie (éducation, santé, alimentation etc.) à travailler 99 fois plus qu’il ne faut pour survivre.
Des conclusions de la Cour des comptes qui font froid sur le dos et surtout qui montrent combien le peuple sénégalais a été trahi et dupé par celui en qui il avait placé toute sa confiance. Tout est faux dans ce qu’ils ont présenté entre 2019 et 2023.
Que les actes de ceux qui gouvernent soient posés en mesure de cette situation pour soulager les Sénégalais. Que l’ardeur et la résilience du Goorgorlou, de la mère, du soutien de famille ne se heurtent jamais à un atome d’opulence de leurs dirigeants.
L’ère du NGURU doit être définitivement enterrée. Servir l’Intérêt Général doit primer sur toute autre aspiration particulière. Nous pouvons redresser ce pays. Nous avons les moyens humains et les ressources pour le faire.
NB (Remarque de la 2STV)
Le niveau d’endettement du Sénégal au 31 mars 2024 :
• Selon Macky Sall : 70 % du PIB
• Selon Ousmane Sonko : « Minimum 83 % » (démenti par le camp de Macky Sall)
• Selon la Cour des Comptes : Plus de 99,5 % du PIB
Pourtant, en 2012, lorsque Macky Sall prenait la tête du pays, la dette représentait moins de 35 % du PIB.