Le maire de Dakar Barthelémy Dias a tenu organisé un point de presse pour s’exprimer sur sa radiation par l’Hemicycle mais aussi sur la mort en prison de son garde du corps Bassirou Diop. Il s’est également prononcé sur son avenir à la tête de la Ville du capitale.
« Franchement, pour ceux qui seraient intéressés par cette radiation, je me permettrais de vous dire que, je le dis et je le répète, en toute humilité, je n’ai pas ma place dans cette Assemblée nationale du Sénégal, pour les raisons qui me concernent. C’est tout », a déclaré Monsieur Dias.
Il poursuit en interpellant le ministre de la Justice en ces termes : «Quand il que j’ai été définitivement condamné, je lui demande, sur les 165 députés, est-ce que je suis le seul député à avoir été condamné définitivement ? Parce qu’il semble que le ministre de la Justice habite dans un autre pays qui n’est pas le Sénégal. Je lui rappelle qu’au Sénégal, je ne suis pas le seul homme politique à avoir été récemment condamné définitivement. Et au passage, je voudrais aussi dire à chacun de vous que la condamnation définitive, ce n’est pas la décision de la Cour suprême ».
En effet, explique le maire de Dakar, «la Cour suprême ne juge pas. Elle constate des faits, des procédures et des preuves». Selon Barthélémy Dias, la condamnation définitive a lieu au moment de la décision de la Cour suprême. Il rappelle que la Cour d’appel l’a condamné définitivement en 2017.
Le maire de Dakar ajoute : « Monsieur le ministre de la Justice, je fais appel à vous parce que d’abord, vous êtes un magistrat. Vous n’êtes pas un homme politique. Ce que je dis, vous savez si c’est vrai ou pas. Donc, vos soi-disant 5 ans se sont écoulés de belle manière. Mais je le répète, je ne suis pas intéressé à être admis dans cette soi-disant 15e législature».
S’agissant du décès en prison de son garde du corps, le maire de Dakar accuse les éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (BIP) d’avoir violenté les éléments de la sécurité de la coalition « Sam sa Kaddu » lors de la campagne électorale. Une violence qui, d’après Barth, a occasionné la mort de Bassirou Diop à Saint-Louis, quelques jours après sa détention.
Pour Barthélémy Dias, « sur 41 convois, on a arrêté seulement un seul convoi pour faire plaisir au prince. L’objectif était que Barth ne batte pas campagne à Dakar. Les instructions qui ont été données étaient d’arrêter le convoi et de m’arrêter. Selon le maire de Dakar, « dans ce convoi, il n’y avait aucun malade, car la coalition a battu campagne avec une ambulance médicalisée », fait-il savoir. Sur ce, « j’accuse les éléments de la BIP d’avoir tiré sur les éléments de notre sécurité et d’avoir engendré des blessures, et ils m’entendent. Et le procureur de la République, car les preuves sont là », martèle-t-il.
Dernièrement, leur avocat Me El Hadji Diouf avait soutenu que les gardes de sécurité de Samm Sa Kaddu avaient été violentés lors de leurs attestation.
A noter que les résultats de l’autopsie sur le corps de Bassirou Diop ont conclu à une cardiomyopathie hypertrophique décompensée comme cause principale du décès.
Avec Dakaractu