Dakarmidi – L’étalage médiatique des ambitions politiques cohérentes comme prétentieuses des candidats à la présidentielle de 2019 a tellement perturbé le débat politique que son niveau est proche de zéro. Confusion, agressivité destinée à exister médiatiquement, superficialité des propos, tout y est. Personne ne sait si ce sont les médias de masse qui entraînent certains leaders politiques dans ce spectacle de mauvais goût ou si ce sont eux qui les utilisent pour ne pas être oubliés.
Effectivement il s’agit bien de spectacle digne d’une pièce de théâtre et non d’information. Scotchés aux médias, les leaders politiques s’attendent à la faute de l’un, l’attaque de l’autre, comme si le champ politique était subitement devenu une arène romaine.
Dans une société qui se respecte, la politique doit se garder de ressembler à un spectacle. Sa place doit être limitée mais éminente. Limitée car l’envahissement ou l’accaparement de la société globale par la politique conduit à une sorte de tyrannie qui ne dit pas son nom. S’il doit rester limité, le rôle des acteurs politiques n’en est pas moins éminent car notre société très complexe doit trouver des compromis pour exister ou évoluer.
Il ne suffit pas pour choisir un candidat à une élection présidentielle de se limiter à magnifier les beaux discours des prétendants. Il ne suffit pas non plus d’examiner minutieusement les programmes de chacun et de les comparer, exercice utile mais insuffisant. Il faut répondre à quelques questions simples, très générales mais essentielles :
– Quel est le candidat le plus apte à nous diriger ? Comme indicateur il devra évidement maîtriser non seulement tous les sujets politiques et économiques mais aura aussi une expérience de l’exercice du pouvoir ou plus exactement le savoir faire.
– Quel est le candidat qui devant une situation grave et imprévue sera capable de faire face ? Il y’a pas mieux indicateur que son action passée.
– Faut-il voter utile ? Faut-il, au contraire, voter pour protester ou se faire plaisir ? Pour cette question essentielle faut se dire que certains candidats n’ont aucune chance de devenir président. Dés lors voter pour eux, c’est se confiner dans une influence négative.
Ces questions sont certainement pas suffisants, mais elles permettent de faire un tri efficace. Les notions d’expérience, de culture politique, de capacité de réaction face à l’imprévu sont essentielles pour pouvoir diriger un pays.
Partant de tous ces constats il est nécessaire et impératif que le président qui devra diriger ce pays en pleine mutation ait une vision globale et synthétique claire, mais aussi une expérience qui ne s’acquiert qu’avec le temps et la pratique gouvernementale.
Mame Ousmane Diop
Responsable APR
La rédaction