Dakarmidi – Sidy Lamine Niass est né le 15 août 1950 à Kaolack. Fils du grand savant, écrivain et homme de Dieu, Khalifa El Hadj Mohamad Niass (1881-1959), il est issu d’une des familles maraboutiques les plus connues du Sénégal et de l’Afrique. Sa mère, la chérif Amina Bint Barham, est de la grande tribu des Idaw Ali de Mauritanie, descendants du prophète Mahomet (PSL).
Petit-fils d’El Hadj Abdoulaye Niass, fondateur de la branche niassène de la Tarîqa Tidiane, Sidy Lamine Niass s’est beaucoup investi pour l’unification de la grande famille niassène. Entretenant les meilleures relations avec l’ensemble des guides religieux du Sénégal et n’accordant pas une grande différence entre sunnites, chiites et soufis, Sidi Lamine Niass a également beaucoup œuvré pour l’entente entre les confréries à travers des actes concrets et remarquables.
Au lendemain de la cérémonie de dédicace des œuvres de Khalifa El Hadj Mohamad Niass, organisée par Sidy Lamine1, le quotidien sénégalais Rewmi notait : «Le patriotisme de Sidy Lamine est son impressionnant esprit d’ouverture dont la seule explication est sa connaissance atavique et capillaire de l’Être humain. Les personnalités religieuses choisies pour être les Parrains relèvent d’obédience confrérique différente, mais ne croient qu’à un seul Allah, appartiennent à une seule religion, ne suivent que la tradition du Prophète (PSL) et n’appartiennent qu’à une seule religion, l’Islam. Sidy Lamine a réussi à illustrer l’unité nationale en la consolidant par une mobilisation autour de la Sagesse, seul acquis humain qui fait l’Homme ».
Une carrière bien remplie
Sidi Lamine Niass commence sa carrière professionnelle par l’enseignement. De 1971 à 1975, très jeune, il est enseignant en arabe. Il était alors comme fasciné par ce qu’a été l’engagement des enseignants durant la crise de 1968. Après cette première expérience dans les salles de classe, il part en Égypte, où il étudie le Droit et la Jurisprudence Islamique à l’université Al-Azhar du Caire.
«Comme beaucoup de jeunes d’origine maraboutique de sa génération, il a voulu élargir son horizon intellectuel et sa connaissance du monde islamique au sein duquel les débats d’idées tournaient non seulement autour des questions de la foi et du rituel, mais aussi autour des problèmes politiques et sociaux, et de la place de l’Islam dans un monde dominé de plus en plus par un matérialisme souvent destructeur des valeurs spirituelles, sociales et humaines».
Revenu au Sénégal, au début des années 1980, Sidi Lamine Niass est préoccupé par la condition du marabout et de l’arabisant. Étudiant engagé, il a été le président de l’Association des étudiants sénégalais en Égypte, il ne reste pas inactif à son retour au Sénégal. Sidi Lamine Niass s’engage pour la réhabilitation de la langue arabe dans son pays où le français règne sans partage au sein de l’administration.
C’est cet engagement qui amène Sidy Lamine Niass à se lancer dans la presse. En janvier 1984, il crée le bimensuel Wal fadjri. (mots arabes signifiant l’Aurore) qui devient hebdomadaire en novembre 1987. Au mois mai 1991, le journal devient semi-quotidien paraissant trois fois par semaine. À partir de février 1993, il parait quotidiennement. Sidi Lamine Niass ne voulut pas s’arrêter en si bon chemin.
En novembre 1997, il obtient une bande FM (Walf Fm). Et progressivement, il mit en place le premier groupe de presse de l’Afrique de l’Ouest composé d’un quotidien (Walf Quotidien), d’une radio (Walf Fm), d’une télévision (Walf Tv) et d’un site internet. Un groupe de presse qui fait de Sidy Lamine Niass l’un des hommes les plus influents du Sénégal.
La rédaction avec Senenews