Dakarmidi – La Norvège est citée comme la référence dans la gouvernance des ressources pétrolières. Ce modèle consiste à affecter dans un fonds d’investissement souverain les revenus tirés du pétrole pour éviter la maladie hollandaise et préserver les intérêts des générations futures. C’est devenu la mode en Afrique de mettre dans nos lois ce schéma a priori sympathique. Le Ghana l’a tenté. La formule de base, pour les revenus pétroliers d’une année, est de réserver 40% aux générations futures, et d’affecter 40% à l’investissement courant, et 20% à la consommation courante. Parions que le gouvernement proposera une formule de ce type pour l’affichage de la bonne gouvernance. A partir de ce vernis de transparence, il compte obtenir les satisfécits de l’ITIE, la Banque Mondiale, etc.
En réalité, Il y a deux problèmes. Le premier est le respect dans le temps des règles instituées, des lois et règlements et notamment la constitution. Or, chez Macky Sall, c’est la gouvernance par l’exception, « je suis élu à 65%, je fais ce que je veux, je fais ce qui m’arrange, à charge pour l’Assemblée nationale, le Conseil Constitutionnel, la Justice d’avaliser. »
L’autre problème est le contrôle de la production effectivement réalisée (le problème des cargaisons fantômes) et de s’assurer d’un partage équitable de la rente entre l’Etat et les firmes minérales. C’est là que gît le problème des flux financiers illicites, soulevé par le Président Thabo Mbeki ; flux qui alimentent les comptes offshore des dignitaires dans les paradis fiscaux, notamment les îles Cayman ou îles Vierges Britannique, refuges de la galaxie des Petro tim.
Dossier nouveau : Amadou Ba pris au piège des arriérés intérieurs
Tout le monde se demande comment se fait-il qu’avec les taux de croissance annoncés depuis 2015 et les 1200 milliards de l’eurobond 2018, Amadou Bâ n’arrive pas à payer les bourses et autres aides d’étudiants au Sénégal et à l’étranger. Dans les circonstances qui ont conduit à la mort de l’étudiant Fallou Sène, sa responsabilité directe est engagée, tout comme celle du ministre de l’intérieur et du Président Macky Sall lui-même.
En réalité ce sont les difficultés de trésoreries qui ont conduit à cette situation. L’état essaie de les masquer en annonçant des chiffres sur la croissance (les recettes fiscales avec) surestimés ; 1,5 à 2 points de croissance.
Par ailleurs, le régime de Macky Sall a sombré dans la mauvaise gouvernance encouragée par le pilotage à vue des projets présidentiels, Centre Abdou Diouf, Cités ministérielles et Building administratif, Domaine industriel de Diamniadio, TER, Ila Touba, etc.
Le résultat des courses : l’assèchement de la trésorerie de l’Etat et l’accumulation d’arriérés intérieurs.
Le FMI complice depuis des années de la supercherie de Amadou Ba and Co commence à se réveiller et pose des conditions dans la mobilisation effective de l’eurobond 2018. Il anticipe sans doute sur le fait que le Sénégal ne pourrait pas faire face à ses engagements internationaux in fine. Et comme d’habitude, le FMI va exiger un ajustement des prix et sans doute des tarifs d’électricité.
Comme je le dis souvent, la macroéconomie ne ment pas. Lorsqu’elle échoue, elle se solde par l’endettement, le chômage des jeunes et la hausse des prix. Macky a échoué. Il doit part