J’ai été meurtri, foudroyé en plein cœur, lorsque m’est parvenue la nouvelle faisant état de la mort de trois enfants tous âgés de moins six ans. Ils sont morts sans doute asphyxiés dans une voiture en panne hermétiquement fermée. Ce drame inqualifiable, s’est déroulé, dans le populaire quartier de Thiaroye. De source concordante, les enfants sont restés cloîtrés dans le véhicule pendant une bonne dizaine d’heures en cette période de forte canicule. Personne ne se doutait de l’endroit où les enfants se trouvaient, incapables de faire entendre leurs cris de détresse. La négligence coupable des parents qui accordent peu d’importance à l’éducation et à la surveillance de leur progéniture, produit souvent de accidents regrettables.
Dans les quartiers populaires, certains parents, surtout en période des vacances scolaires, sont prompts à envoyer leurs enfants divaguer dans la nature pour être un peu tranquilles dans la maison. Personne ne peut nier ce comportement habituel de certains chefs de familles qui se sentent souvent gênés par la présence des enfants à leurs côtés. Le nombre des enfants qui divaguent de quartier en quartier, du matin au soir, en est une preuve éclatante.
La mort accidentelle de ces trois jeunes enfants dans cette circonstance atroce, pose de plus belle, le problème de l’éducation globale des enfants dans une société dont la population s’accroît de jour en jour. L’absence criarde des cellules éducationnelle de base dans presque tous les quartiers, est une plaie béante qui nécessite urgemment des palliatifs appropriés. En ne le faisant pas, nous serons toujours là à regretter de tels accidents qui reflètent, en partie, notre responsabilité parentale.
Majib Sène