Dakarmidi – Bourde diplomatique ou recherche d’intérêts inavoués, Macky Sall n’aurait jamais dû agir comme il l’a fait à la va-vite ! Son gouvernement rappelant son ambassadeur à Doha au lendemain de l’incident diplomatique qui a amené le Qatar à être marginalisé par des Etats du Moyen Orient et L’Egypte, a fait montre d’un choix diplomatique suicidaire.
Hier c’était contre l’Israël et le dénouement survenu le week-end dernier, connu de tous, prouve que la brouille diplomatique qui opposait les deux pays n’avait pas sa raison d’être. Le Sénégal, avait obtenu du conseil de l’Onu, en effet avec la Nouvelle-Zélande, la Malaisie et le Venezuela, le vote de la résolution pour l’arrêt de la colonisation israélienne sur les territoires palestiniens.
Ce qui avait provoqué la colère d’Israël qui avait pris un ensemble de mesures drastiques à l’encontre du Sénégal dont l’annulation pure et simple des programmes de coopération. Mais tout ce bruit aura été vain, et la seule chose qui, malheureusement marquera les esprits est qu’à un moment de l’histoire entre les deux pays sous Macky Sall, le Sénégal n’a pas pu gérer une situation qui a malheureusement fini en queue de poisson.
Un cas presque similaire survient pour le Qatar, et ce qui est dommage, c’est que le Sénégal y vise souvent des intérêts lointains voire irréalistes. Agissant ainsi, le gouvernement du président Macky Sall a fait fi des enjeux diplomatiques de sa position géopolitique et géostratégique en Afrique et dans le monde, uniquement pour plaire à l’ ‘Arabie Saoudite. Petit Emirat, le Qatar n’en est pas pour autant une petite nation bien au contraire, il est une grande puissance du hijaz redoutée pour sa richesse, ses potentialités et ses performances économique et militaire.
Mieux, le Qatar a accueilli en exil, Karim Wade candidat à la prochaine présidentielle et sérieux rival de Macky Sall que le pays peut utiliser contre ce dernier comme une arme redoutable. Cette simple hypothèse pouvait conduire Dakar à jouer la carte de l’apaisement et ne pas tomber dans le piège tendu par l’Arabie Saoudite.
Notre pays pouvait à l’instar de plusieurs Nations du monde se mettre en marge de ce conflit de leadership Arabo-Arabes pour le contrôle d’une région située à l’autre bout du monde. Le gouvernement aurait pu par son impartialité dans cette affaire, se positionner comme médiateur, adopter une stratégie de sortie de crise, avec les différents partenaires stratégiques au lieu de se ranger derrière un camp.
La rédaction