Dakarmidi – Alain Juppé le sait : il n’a, sur le papier, aucune chance de gagner contre François Fillon (44,2 %), dimanche 27 novembre, au deuxième tour de la primaire de la droite et du centre. Distancé de plus de 600 000 voix lors du premier tour, et alors que Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire ont annoncé qu’ils soutenaient François Fillon, la montagne semble définitivement trop haute à gravir pour le maire de Bordeaux. Celui-ci ne dispose de presque aucune réserve de voix, à l’exception, à ce jour, de celles de Nathalie Kosciusko-Morizet (environ 100 000).
Sauf… Sauf à oser sortir du cadre. Sauf à vouloir transformer la primaire de la droite en une élection présidentielle avant l’heure, en appelant clairement les électeurs du centre, mais aussi et surtout ceux du centre-gauche, à se rallier à lui.
« C’est un combat projet contre projet qui s’engage », a tout de même affirmé Alain Juppé dimanche soir, comme si deux visions diamétralement opposées de la société française étaient ici proposées. Cette phrase n’est pas anodine. Et on ne peut s’empêcher de penser à l’élection présidentielle de 1995 et au duel fratricide entre Jacques Chirac et Édouard Balladur, le premier menant une campagne « à gauche » axée sur la « fracture sociale » et dépeignant le second comme un conservateur libéral coupé des réalités des Français.
Avec France24
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