Dakarmidi- La campagne électorale que nous vivons, s’étale sur vingt et un (21) jours de ce mois de Février. Durant lesquels, les cinq (05) candidats dont quatre (04) ont échappé à la guillotine d’un Conseil Constitutionnel de plus en plus inquiétant, sillonnent les quatorze (14) régions de notre terroir. Avec en bandoulière, des projets de société et autres promesses d’actes de développement.
Seulement, la toute première remarque en ces joutes électorales, aura été le jeu serré, crée d’une façon involontaire par la volonté partisane d’un président sortant. Qui a su choisir, malheureusement, quatre (04) candidats jugés et qualifiés à priori, d’incolore, d’inodore voire insignifiants électoralement. Et ceci, selon lui, himself. Hélas ! La vérité semble offrir un scénario à l’antipode de ce qui était escompté.
Surpris et irrités à l’excès, par un choix si antidémocratique qu’est ce fameux parrainage, dont l’avènement restera gravé en lettres de honte républicaine dans l’histoire politique du Sénégal, les leaders politiques et autres pontes de la société civile recalés, n’ont pas déposé les armes. Se regroupant en des blocs déterminants derrière les quatre (04) autres candidats devant faire face au sortant. Et aujourd’hui, à l’unanimité, les analystes, observateurs et politologues prédisent une compétition présidentielle très serrée le 24 Février 2019. Une <<incontournabilité>> d’un second Tour du scrutin.
D’ailleurs, une recomposition politique s’est invitée. Où le candidat Idrissa Seck est en pole position et jouit présentement d’un vent en poupe. Ayant bénéficié des soutiens sus-évoqués, le patron du parti Rewmi, candidat de la Coalition Idy 2019, et le jeune Sonko, cendrillon de cette présidentielle2019, semblent être les pivots de cette opposition. Dans laquelle également, la candidature du Professeur Issa Sall, cette force humaine, religieuse et électorale d’un parti comme le PUR ( Parti de l’Unité et de Rassemblement ) dérange de jour en jour. Les récents événements sanglants et meurtriers de Tambacounda furent illustratifs. Une formation politique engrangeant, toute seule sans coalition aucune, près de 200.000 voix, les attribuant trois (03 ) députés à l’Assemblée Nationale.
En embuscade, le gentil, aimable mais combien tonitruant Madické Niang, candidat de la Coalition Madické 2019, poursuit dignement son bout de chemin, et, pourrait même créer une surprise de représentativité dans les suffrages. Si bien qu’aujourd’hui, tout soit possible pour le candidat sortant Macky Sall qui se flanque déjà un score de 54% pour qui veut l’entendre. Ne risque-t-il pas de se coucher tard, au soir du 24 Février 2019, à cause d’une certaine vérité des urnes ? Attention à un second Tour !
Elhadj Yvon Mbaye
Journaliste-formateur